Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal, section Enseignement supérieur et recherche (Sudes/Esr) s'est dit "choqué" suite à la sortie du Docteur Aloyse Waly Diouf, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’Action sociale, reprochant à leur camarade, Moussa Seydi de ne pas «laver le linge sale en famille» à propos de l'hôpital de Ziguinchor.
A travers un communiqué de presse, le Secrétaire général tient à rappeler que "les médecins hospitaliers universitaires ne reçoivent pas d’ordre du ministre et ne sont pas soumis à une quelconque obligation de réserve. Leur autorité, c’est le recteur de leur université".
Dr. Oumar Dia d'ajouter dans la foulée que "certains postes dans les centres hospitaliers universitaires sont rattachés à certains statuts universitaires. En tant que titulaire de la chaire de maladies infectieuses, le professeur Seydi est ipso facto chef du service des maladies infectieuses de Fann. L’université le choisit. Le ministre ne fait qu’entériner un choix dans lequel sa compétence est liée".
Par conséquent, rappelle le Sudes/Esr, le professeur Seydi a des devoirs non pas envers une administration mais envers la vérité et la science.
"Ces devoirs et surtout son droit à s’exprimer plus librement que n’importe quel administratif sont garantis par la loi N° 94-79 du 24 novembre 1994 relative aux franchises et libertés universitaires", a notamment précisé Dia.
A ce titre, ces syndicalistes pensent que "si le Dr Diouf éprouve, malgré la crise que nous vivons, le besoin de discipliner ses subordonnés, nous lui suggérons de mener l’enquête pour savoir comment la situation constatée par le professeur Seydi a pu se produire dans des structures dépendant d’un ministère où il occupe un poste si éminent".
Toujours à travers la même source, le Sudes/Esr dit "attirer l’attention de l’Exécutif et au premier chef le Président Macky Sall sur le fait qu’une attaque contre le professeur Seydi est une attaque contre l’université et les libertés qui la fondent. Les universitaires de ce pays, qui font plus que leur part pour lutter contre la maladie à coronavirus, ne sauraient la tolérer".
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