
Lors d'une session de formation sur la santé mentale organisée par l'ONG ENDA Jeunesse Action à destination des "Bajenu Gox", le Professeur Assane Diakhaté, directeur de l'UFR des Sciences de l'Éducation, de la Formation et du Sport (SEFS) à l'Université Gaston Berger (UGB) a dressé un constat inquiétant : pour une population de 18 millions d'habitants, le Sénégal ne compte que 35 psychiatres.
Ce qui fait que la situation de la santé mentale est alarmante. Selon le Professeur Assane Diakhaté, il est nécessaire d’aller vers les communautés pour sensibiliser et prévenir.
Une prise en charge insuffisante
Ce manque criant de spécialistes illustre les difficultés rencontrées dans la prise en charge des troubles psychologiques. "Nous avons mis en place une unité de santé mentale au sein de notre UFR pour pallier ce déficit," a expliqué le Pr Diakhaté. Il insiste sur le fait que la santé mentale ne se limite pas à l'aspect médical : la dimension psychologique et sociale joue un rôle essentiel.
En guise d'exemple, il a rappelé un cas de suicide récent à l'UGB, illustrant le manque criant de psychologues et de conseillers dans l'université. "Sur toute l'université, nous n'avons que deux psychologues. La prise en charge psychologique souffre d'un manque de moyens, d'infrastructures et de personnel qualifié," a-t-il déploré.
Des initiatives pour combler le vide
Face à cette situation, l'UGB a développé une licence en psychologie ainsi que des formations certifiantes en prévention de la santé mentale. "Nous devons aller vers les communautés pour sensibiliser et prévenir," affirme le Pr Diakhaté, saluant l'implication d'ONG comme ENDA Jeunesse Action.
Des actions concrètes ont déjà été entreprises : 500 élèves de la commune de Saint-Louis ont bénéficié d'un programme de coaching, et 500 enseignants seront prochainement formés pour mieux identifier et prendre en charge les troubles psychologiques chez les jeunes. De plus, 36 "Bajenu Gox" ont reçu une formation leur permettant d'intervenir en première ligne et d'orienter les cas les plus complexes vers des spécialistes.
Une mobilisation nécessaire
Le Pr Diakhaté plaide pour un renforcement des dispositifs de prise en charge en santé mentale au Sénégal, notamment par l'augmentation du nombre de professionnels et la mise en place de structures dédiées. "Nous devons continuer ces efforts pour réduire le fossé entre les besoins et les ressources disponibles", conclut-il.
3 Commentaires
Actuellement il fait le mort pour passer à travers les mailles du filet. Qu'attend le ministère de la santé ou la SOGEPA pour récupérer ce bâtiment public et le remettre à la région médicale de Kaolack.
Pendant ce temps au lieu de mettre à un niveau acceptable l'accueil et l'hospitalisation des malades mentaux à Fann, La directrice se paye un chef du protocole et un chargé de communication pour médiatiser des set setal , un clin d'œil au Jub Jubal jubanti sur le budget d'un hôpital déficitaire et sous perfusion.
Participer à la Discussion