« Il est primordial que les pouvoirs publics, les employeurs, les organisations qui représentent les travailleurs et travailleuses ainsi que les autres parties prenantes responsables de la santé et de la sécurité au travail collaborent pour améliorer la santé mentale en milieu professionnel. Les travailleurs et travailleuses, et leurs représentants ainsi que les personnes ayant une expérience concrète des problèmes de santé mentale doivent être associés de manière constructive à l’action menée pour améliorer la santé mentale au travail ». L’avis est du ministre de la Santé et de l’Action sociale.
« En consacrant des efforts et des ressources à la mise en place d’approches et d’interventions fondées sur des données probantes au travail, nous pouvons faire en sorte que chacun et chacune ait la possibilité de s’épanouir au travail et dans la vie en général. Agissons dès aujourd’hui pour un avenir plus sain », a plaidé le docteur Ibrahima Sy, en marge de la Journée mondiale de la santé mentale célébrée ce jeudi à Dakar.
Il s’agit de mettre le doigt sur la problématique globale du bien-être et de la qualité de vie au travail, domaine très peu abordé, selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui a présidé la rencontre sous le thème « Il est temps de prioriser la santé mentale au travail ».
« Créer des environnements de travail sains et sûrs permet de protéger la santé mentale », a fait noter Ibrahima Sy, pour qui « des facteurs nuisibles à la santé, notamment la stigmatisation, la discrimination et l’exposition à des risques tels que le harcèlement et d’autres mauvaises conditions de travail peuvent significativement compromettre la santé mentale, la qualité de vie globale et, par conséquent, la participation ou la productivité au travail. Sachant que 60 % de la population mondiale travaille, il est urgent d’agir pour protéger et favoriser la santé mentale au travail et prévenir les risques connexes ».
Maintes fois, explique le ministre, la qualité de vie au travail s’analyse par rapport aux indicateurs négatifs de la santé (stress, burn-out, détresse émotionnelle. « Au Sénégal, l’enquête nationale sur la santé mentale de 2023 a trouvé une prévalence de burn-out chez les travailleurs de 57,5 %. Sachant que la performance ne repose pas seulement sur la volonté des professionnels de bien remplir leur mission, mais aussi sur la capacité des organisations à favoriser les choix collectifs sur les priorités. Une institution doit réunir les conditions pour permettre une bonne qualité du travail ».
Et d’ajouter : « L’occasion est saisie aussi pour faire un plaidoyer auprès du patronat sénégalais pour la promotion et la vulgarisation des déterminants de la santé mentale des employés et usagers sur le lieu de travail. »
C’est pour cette raison que « l’État du Sénégal, à travers le MSAS, compte accroître la sensibilisation pour une meilleure connaissance des facteurs déterminants d’une santé mentale optimale des employés et usagers sur les lieux de travail. Aussi, avec les responsables des établissements de santé, des dispositions seront prises pour le renforcement des capacités des personnels de santé et des intervenants communautaires, eu égard à la reconnaissance de symptômes et à la détection des signes d’alerte des troubles mentaux survenant au cours de l’exercice de leurs fonctions et/ou occupations. Pour une prise en charge précoce et efficace, l’accent sera mis sur l’implication pluridisciplinaire regroupant les sectoriels, les familles et la communauté», conclut le Dr Sy.
2 Commentaires
Un Analyste En Santé Travail
il y a 3 semaines (06:39 AM)Élaboration de politiques et de lois :
1/ Mettre en place des normes légales pour protéger la santé mentale au travail, prévenir les risques psychosociaux et garantir le respect du droit à la déconnexion.
2/ Sensibilisation et éducation : Lancer des campagnes de sensibilisation et proposer des formations sur la gestion du stress, la reconnaissance des troubles mentaux, et la création d’environnements de travail sains.
3/ Soutien financier et accès aux soins : Subventionner les programmes de santé mentale et faciliter l'accès aux services psychologiques pour les employés.
4/ Contrôle et application des lois : Effectuer des inspections régulières et appliquer des sanctions en cas de non-respect des normes de sécurité psychologique au travail.
5/ Favoriser la recherche : Soutenir la recherche sur les causes des troubles mentaux au travail et les meilleures stratégies d’intervention.
6/ Dialogue social : Encourager la coopération entre employeurs, employés et syndicats pour mettre en place des pratiques de travail flexibles et adaptées à la santé mentale.
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il y a 3 semaines (08:24 AM)Il faut aller vers la création de centre medico_psychologique dans chaque
Commune pour permettre la prise en charge des le debut .comme on a pas beaucoup de
Psychologue il faut faire appel à certains imams , prêtre et badiene gokh pour écouter les
La population et les conseiller
Bathie
il y a 3 semaines (06:44 AM)Participer à la Discussion