La Journée mondiale de l’Asthme a été célébrée hier par le ministère de la Santé. Bien qu’elle ne guérisse pas, elle est contrôlable.
La Journée mondiale de l’asthme a été célébrée hier par le ministère de la Santé. Fêtée tous les ans, le premier mardi du mois de mai, cette journée permet aux experts d’informer et de sensibiliser les asthmatiques sur cette maladie, qui est un véritable problème de santé publique aussi bien au niveau mondial qu’au niveau local. Comme le prouve l’augmentation des cas chaque année.
« Si on regarde les données du service informatique du ministère de la Santé avec toutes les données des centres de santé qui ont été répertoriées, en 2011, il y avait environ 3500 cas de patients suspects de faire un asthme, en 2014, il y avait plus de 7000 cas», informe Mme. Nafissatou Omar Touré. Une croissance très importante qui se justifie, selon le chef du service de Pneumologie à l’hôpital Fann, par des facteurs qui sont entre autres, génétique, environnemental, avec la pollution atmosphérique, la pollution de l’air extérieur mais également la pollution de l’air intérieur.
Et parmi les pollutions de l’air intérieur, il y a la notion de tabagisme mais également l’utilisation d’encens. A ce titre, Mme Touré préconise le contrôle de l’asthme d’où le thème de la rencontre, «l’Asthme ne guérit pas mais il se contrôle ».
En quoi faisant ? Il faut apprendre aux patients à connaître leur maladie, à savoir ce qui déclenche leur crise d’asthme, comment les éviter et notamment l’éducation sur le traitement qu’ils doivent prendre pour essayer d’espacer leur crise et réduire la gravité de ces crises. «Nous avons les asthmatiques équilibrés qui jouent leur rôle et qui maîtrisent leur médicament, leur prise en charge et qui peuvent faire des échanges d’information qui seront plus captées par la population asthmatique non-équilibrée.»
Malgré le développement de la science, l’asthme continue de tuer. Entre 2012 et 2013, il y a 250 mille décès dans le monde dont près de 80% sont originaires des pays en développement. Cela renforce l’importance de l’éducation thérapeutique pour réduire les risques mortels. Dr Khady Thiam essaye d’éclairer la lanterne des Sénégalais sur la question liée à l’utilisation de la pompe.
« On entend nos patients nous dire : ne me mettez pas la pompe parce qu’il parait que cela donne des problèmes cardiaques ; alors que c’est la pompe qui peut les sauver. Quand un malade fait une crise d’asthme, les médicaments qu’on lui donne à l’hôpital, ce sont les mêmes qui sont dans la pompe et c’est extrêmement important », explique Dr Thiam. En écho, Khar Mbaye, président de l’Association nationale de soutien aux asthmatiques (Ansas) regrette la cherté des médicaments.
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