
La région de Sédhiou convole avec un taux de 30% des cas de grossesse enregistrés au niveau national. Alors que l'année académique n'est pas encore terminée, les résultats d'une étude menée sur les cas de grossesse non désirées par le forum des éducatrices africaines (Fawe), remis au centre académique d'orientation scolaire et professionnel (Caosp) et publiés par l'Inspection de l'éducation et de formation (Ief) de Sédhiou sont alarmants. Ce sont au total 150 cas de grossesse non désirées qui sont déjà enregistrés en milieu scolaire. Le dernier cas en date du mois courant est celui de cette élève du cours moyen 1ère année (Cm1) engrossée par un garçon du village recherché pour viol suivi de grossesse. A ce tableau sombre, s'ajoutent 400 cas d'abandons scolaires liés à des motifs divers.
Suffisant pour que la rencontre africaine des droits de l'homme (Raddho) tire la sonnette d'alarme. Aussi, a-t-elle mis en place un projet d'appui à l'amélioration du cadre légal de protection des enfants pour la réduction des pratiques néfastes. Selon Boubacar Gano, coordonnateur régional de la Raddho, l'objectif visé est d'éradiquer toutes les violences basées sur le genre et qui compromettent la scolarisation et le maintien des filles à l'école.
Pour ce faire, le projet est en train de dérouler un paquet d'activités axées sur la formation des enfants sur l'utilité des réseaux sociaux dans la promotion des droits des enfants. D'autres activités comme les groupes de discussions sur les mariages d'enfants, l'excision et la mendicité, les émissions et les causeries radiophoniques sont déroulées pour renforcer la sensibilisation.
C'est dans cette optique d'alerter et d'impliquer tous les acteurs que les responsables du projet organisent le samedi prochain une conférence sur les mariages d'enfants, un frein à la scolarisation des filles. Elle sera animée par l'inspecteur de l'éducation et de la formation (Ief), Abdoulaye Gning du département de Sédhiou. Sont invités à prendre part à ce rendez-vous sur la promotion de la scolarisation des filles, le comité départemental pour la protection de l'enfant (Cdpe), les organisations non gouvernementales (Ong), les partenaires techniques et financiers ainsi que les enseignants, les élèves et leurs parents.
0 Commentaires
Participer à la Discussion