La fréquentation des structures sanitaires n'est pas encore un réflexe spontané dans certaines localités de la Casamance et d'ailleurs. Les planifications familiales par exemple, si elles ne sont pas timides, se font en cachette. Les victimes de maladies honteuses préfèrent de loin se rendre auprès des tradi-praticiens plutôt qu'au niveau des structures sanitaires publiques.
À ce lot de méfiants, s'ajoutent les femmes enceintes qui optent pour les accouchements à domicile en lieu et place des accouchements sous surveillance médicale. C'est pourquoi les consultations prénatales et postnatales ne sont pas monnaie courante dans la région. Ce qui élève le taux de mortalité maternelle et néonatale. Cette méfiance à l'égard des structures sanitaires a été renforcée par la Covid-19.
Pour enrayer cette image négative que les populations se font des structures sanitaires, le ministère de la Santé et de l'action sociale (MSAS) oppose la promotion des soins de santé primaire qui consistent à faire des interventions à base communautaire. Il s'agit d'interventions visant à prévenir toutes maladies, à amener les populations à faire recours aux services de santé et à prendre en charge efficacement les malades référés.
En collaboration avec l'agence nationale des communautés pour la santé (ANCS), le MSAS a effectué cette mission de terrain pour relancer et redynamiser, avec les acteurs, les soins de santé primaires, a dit Docteur Barnabé Gning, directeur de la santé. C'est ainsi que des cliniques communautaires, sorte d'approches innovantes en matière d'accès aux soins de santé, ont été installées dans certaines régions du pays comme à Sédhiou, a informé Maguette Mbodj, la directrice exécutive de l'ANCS. Des cliniques qui, à l'en croire, ont déjà boosté le taux de fréquentation des structures sanitaires par les populations.
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En Novembre, 2022 (21:01 PM)Participer à la Discussion