
Le président de la section Amnesty international-Sénégal, Seydi Gassama est très amer du traitement que subissent les Peuls au Sénégal après l’apparition de la fièvre hémorragique à virus Ebola. Même s’il reconnait que ces sont des actes isolés.
«Depuis que la fièvre à virus Ebola est survenue en Guinée, et surtout depuis que cet étudiant a fui son pays pour le Sénégal, nous avons observé une stigmatisation des populations d’origine guinéenne. L’ethnie Peul Fouta a été particulièrement visée par cette stigmatisation. Nous pensons que cela est mauvais pour un pays qui se dit de la Téranga», a laissé entendre Seydi Gassama, dans les colonnes du journal «La Tribune». Selon lui, «la plupart des Peuls qu’on est en train de stigmatiser vivent au Sénégal depuis des décennies, certains d’entre eux sont nés au Sénégal. Ce n’est pas parce qu’il y a une maladie en Guinée que du jour au lendemain, on se mette à les stigmatiser». Et dans ce cadre, souligne-t-il : «je voudrais saluer le Grand Serigne de Dakar, Makhtar Diop, qui a dénoncé cette situation». Et Seydi Gassama de poursuivre : «à cet effet, nous voudrions dire à l’Etat du Sénégal que c’est bien de fermer les frontières, mais cela n’empêchera jamais les Guinéens de venir au Sénégal. Par conséquent, la meilleure manière de se prémunir contre Ebola, c’est d’aider la Guinée. Il est honteux pour l’Afrique que Cuba envoie du personnel médical pour aider la Sierra-Leone que les Usa envoient du personnel pour le Libéria, que la France envoie pour la Guinée. Qu’est-ce que le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Mali ont fait pour aider la Guinée ? Pourtant dans ces pays, il y a des centaines de médecins, d’infirmiers en chômage. La solidarité et la fraternité africaines auraient voulu qu’un pays comme le Sénégal constitue une équipe médicale pour aider le peuple guinéen».
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