Selon la dernière étude du Centre de contrôle des maladies américain, presque la moitié des hommes atteints du virus du sida ne prend pas son traitement.
Depuis les années 90, l'avènement des thérapies antirétrovirales par voie orale a apporté d'énormes bénéfices en terme de survie et a permis de transformer le sida en maladie chronique alors qu'avant l'arrivée de ces traitements, attraper le virus du HIV équivalait à une sentence de mort.
Pourtant, aujourd'hui le Cendre de contrôle des maladies américain (CDC) tire la sonnette d'alarme : la moitié des hommes à qui l'on prescrit un traitement avec des antirétroviraux ne prend pas son traitement. Et 42% de ceux qui prennent leurs médicaments ne sont pas en mesure de maintenir le taux de virus dans leur corps à un niveau acceptable car ils "oublient" de voir le médecin régulièrement pour suivre et adapter leur traitement.
"Cela concerne à la fois les hommes homosexuels et bisexuels, mais ce sont surtout les plus jeunes qui ne suivent pas le traitement à la lettre" souligne le CDC.
Des campagnes sur la vie avec le VIH
Les raisons invoquées pour le non suivi des trithérapies va du coût à la toxicité des thérapies médicamenteuses en par le refus d'une forme de stigmatisation. C'est pourquoi le CDC pense qu'il faudrait modifier les campagnes d'information sur le virus du sida. "Il faut arrêter de se focaliser sur les pratiques sexuelles et sur l'usage du préservatif. Il faut également lancer des campagnes d'information qui ciblent les personnes séropositives, afin de refléter l'impact que le suivi du traitement peut avoir sur l'évolution de la maladie".
Et le CDC de rappeler que plus on commence la thérapie antirétrovirale tôt (dès l'annonce du diagnostic) plus on a de chance de réduire la quantité de virus dans le sang et de parvenir à des niveaux quasi indétectables.
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