La grossesse est une modification morphologique et physiologique de l’organisme. L’athlète doit donc trouver le bon équilibre afin de pouvoir combiner les deux pour un pari gagnant.
La grossesse étant un processus physiologique. Par conséquent, il n'y a pas de raison, de déconseiller, par principe, l'exercice physique. Toutefois, dans un seul état morphologique, l'exercice physique peut être pratiqué avec la même intensité lorsqu'il s'agit d'un entraînement et d'une compétition. C’est ce qu’a tenu à démontrer, Etienne Mbengue, dans son sujet de mémoire de maîtrise sur les activités physiques de la femme en état de grossesse. Dans ce document publié dans les années 2005, l’ancien étudiant à l’Institut national supérieur de l’Education populaire et du Sport, soutient, que la pratique d'une gymnastique spécifique à partir du cinquième mois de grossesse est même conseillée pour faciliter le déroulement de l'accouchement. Ça matche bien!
« Le sport m’a beaucoup aidé lors de l’accouchement », a confié Lala Diop. La basketteuse affirme que son état a été « gérable » car cela ne lui a pas empêché de pratiquer l’activité. La jeune femme longiligne relève n’avoir pas eu beaucoup difficultés à dribbler entre les deux. La raison est toute simple. En effet, Lala Diop n’a pas su sur le coup son état. Elle dévoile que c’est au bout du sixième mois qu’elle a su sa grossesse. «Je n’ai jamais eu peur», avoue-t-elle. C’est donc avec beaucoup d’assurance qu’elle se présente aux entraînements. «C’était moins intense qu' avant et je ne jouais plus seulement des tirs», explique la mère de famille.
Un début de grossesse à coacher avec prudence
Les premiers mois peuvent ne pas présenter beaucoup de risques pour le bébé. C’est ce qu’affirme Seyni Ndir Seck, présidente de la commission de football féminin au sein de la Fédération sénégalaise de football. L’ancienne capitaine de l’équipe nationale de football féminin déclare même avoir connu une coéquipière qui a combiné les deux. Mais elle a préféré arrêter dès que la grossesse a commencé à se voir par prudence. Le sport et la maternité sont deux choses compatibles selon l’ancienne footballeuse. «Tu peux t'entraîner tout en suivant les recommandations du médecin», estime-t-elle.
Le docteur, Abdoulaye Diagne, spécialisé en médecine de sport, abonde dans ce sens. Mieux, il atteste que la femme athlète peut bel et bien cumuler la maternité et le sport de haut niveau. Cependant, le membre de la commission médicale de la Fédération sénégalaise de football avance que lorsqu’une athlète est enceinte, il faut qu’elle diminue, les activités physiques, l’endurance, les abdominaux pour maintenir sa grossesse. Car les trois premiers mois sont risqués. Dans ce cas, elles doivent faire entre 150 et 180 minutes par semaine.
Faire équipe avec la détente et la relaxation
«La grossesse n’est qu’une modification morphologique et physiologique de l’organisme. Donc, il faut que l’athlète s’adapte avant de pouvoir s’engager à retrouver le terrain », informe Dr Diagne. Durant cette période, les activités autorisées sont généralement liées à la détente et à la relaxation. « La marche, les vélos d’appartement, la natation et la gymnastique douce sont recommandés pendant la grossesse », souligne-t-il.
Toutefois, il faut que la future maman évite les sports de contact comme le basket, le football, le judo, le karaté au risque de faire une fausse couche. Au pire des cas, elles sont obligées d’arrêter la compétition quelle que soit l’activité qu’elles exercent.
Néanmoins, le membre du comité directeur de l’association de médecine du sport au Sénégal révèle qu’au bout de quatre ou six semaines après l'accouchement que cela soit par césarienne ou par voie basse, elle peut retrouver le terrain sans problème.
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Marche
En Mars, 2023 (16:04 PM)Participer à la Discussion