Le manque d’eau, d’infrastructures d’assainissement et d’hygiène dans les structures de santé fait que 5 % des malades contractent une ou des infections nosocomiales. Pour réduire ces risques de maladies, l’Oms forme, depuis hier, à Dakar, des cadres de santé de huit pays de la sous-région.
Selon le rapport de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), près de 42 % des établissements de santé africains manquent de sources d’eau améliorées et 20 % sont sans infrastructures d’assainissement. La conséquence directe, d’après le même rapport, est que plus de 5 % des patients hospitalisés contractent une ou plusieurs infections dont une grande partie pouvait être évitée. Ces statistiques sont données respectivement par le représentant-résident de l’Oms au Sénégal, Dr Deo Nshimirimana, et le directeur général de la Santé, Dr Papa Amadou Diack. Ces deux personnalités ont coprésidé, le lundi 6 juin, à Dakar, les travaux de l’atelier régional de formation et de développement du plan d’actions pour l’amélioration de l’approvisionnement en eau, de l’hygiène et de l’assainissement dans les établissements de santé.
Cette rencontre regroupe des experts de huit pays de la sous-région. Le représentant de l’Oms a affirmé que les difficultés d’approvisionnement en eau, le manque d’hygiène et d’assainissement dans les structures de santé augmentent le risque d’infections associées aux soins et inhibent les efforts des gouvernements et de la communauté internationale. Lesquels visent à améliorer la santé des populations surtout des couches fragiles.
Pour le Dr Papa Amadou Diack, « il est indispensable de garantir, dans les établissements de soins, un service adéquat en eau et en assainissement, dans un environnement propre et hygiénique ». Poursuivant, il a rappelé que conscient de l’ampleur et de la gravité des infections liées aux soins, les autorités sanitaires sénégalaises ont mis en place, en 2004, le Programme national de lutte contre les infections nosocomiales (Pronalin). L’objectif étant de réduire l’incidence de ces infections par une amélioration de l’hygiène, de la qualité, de la prise en charge des patients et des services dans les structures de santé.
« L’approvisionnement en eau et assainissement et l’hygiène dans les établissements de santé sont un socle important pour assurer aux populations un service de qualité », a-t-il ajouté, soulignant que le Sénégal « n’est pas confronté à beaucoup de cas de maladies nosocomiales ». Cependant, il a estimé que « ce qui importe, ce sont des mesures préventives ». Et « notre pays dispose d’agents dédiés à cette prévention », a-t-il souligné, citant les agents du Service d’hygiène.
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