L'agence de couverture maladie universelle (Cmu) va procéder à une évaluation de ses prestations dans toutes les structures, depuis sa création, de janvier 2015 à décembre 2019. L’annonce a été faite par le Docteur Mamadou Bocar Daff, directeur général de la Cmu.
En effet, devant les retards notés dans les paiements des factures que certains assimilent à des dettes dues aux structures sanitaires, il a tenu à apporter des éclairages. Dans les colonnes de Sud quotidien, Daff indexe les retards opérés dans la remontée des factures, la légitimité de certaines d'entre elles qui pêchent par la surfacturation. D'où la nécessité d'évaluer toutes les prestations, pour déceler d'éventuels cas de fraude.
« Tous ceux qui connaissent le système assurantiel savent que souvent, la fraude vient à la fois du prestataire de soin comme du bénéficiaire, nous sommes là pour surveiller les deux car la CMU doit constituer une variable d'ajustement », indique le Dg de la Cmu.
Il annonce que l'Agence va procéder aux vérifications des factures de toutes les structures hospitalières, domaine par domaine. « Si l’on dit que c'est une césarienne, on vérifiera qu'il ne s'agit pas d'un prolapsus (descente d'organes), d'une grossesse extra utérine ou d'un curetage ou tout simplement d'un accouchement compliqué qu'on a facturé comme césarienne. Nous allons vérifier l’effectivité avant de voir ce qui a été chargé. Nous avons la liste des patients et on va faire le sondage en leur demandant quand est-ce qu’ils sont allés dans la structure, combien ils ont payé, s’il y a un double emploi, nous allons le corriger. S’il arrive que la CMU ait eu à payer plus, nous le défalquerons pour arriver à une facture stabilisée. Des fois, la structure fait des facturations à terme, en multipliant la facture par deux ou par trois», explique le directeur général de la Cmu.
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