Des médecins et agents de l’hôpital Ahmadou Saphir Ndiéguène de Thiès ont observé, jeudi, une grève de 48 heures, à l’appel de quatre syndicats du secteur, dont le Syndicat des médecins du Sénégal (SAMES).
Ce mouvement est également suivi par les agents affiliés au Syndicat national des travailleurs de la santé (SYNTRAS), à Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS-Santé) et au Syndicat unique des travailleurs municipaux de la santé (SUDTM).
Selon Ibrahima Doucouré, médecin cardiologue à l’hôpital régional de Thiès, par ailleurs trésorier du (SAMES, ce mot d’ordre est largement suivi par le personnel de l’hôpital Ahmadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, dans le cadre d’une action unitaire des hôpitaux et structures de santé du Sénégal.
"Seules les urgences médicales, qui concernent la section chirurgicale, la maternité, la pédiatrie et la réanimation sont prises en charge", a indiqué le docteur Doucouré.
Les grévistes, à travers leur mouvement, comptent amener les pouvoirs publics à apporter des réponses à leur plateforme revendicative, portant sur l’application du dernier protocole d’accord signé entre les syndicats de la santé et le gouvernement.
Les points de revendications relatifs à ce protocole d’accord concernent notamment les modalités de fonctionnement des structures sanitaires, relativement aux coupures d’eau et d’électricité consécutifs à des factures selon lui non prises en charge par l’Etat ou les collectivités locales.
Le protocole d’accord en question porte également sur des mesures de correction dans la prise en charge du personnel de santé sous la tutelle des collectivités locales, a noté le docteur Doucouré, selon qui la mise en œuvre de l’acte 3 de la décentralisation s’est traduite par le non-paiement de salaires de certains agents sanitaires.
Le régime indemnitaire, la question de la titularisation de certains agents, l’indemnisation pour la spécialisation médicale, entre autres points, figurent également parmi les doléances des grévistes, selon le docteur Doucouré.
Dans un document remis à la presse, les syndicalistes déplorent par ailleurs l’existence de "blocs opératoires construits et non équipés faute de médecins et d’anesthésistes".
BD/BK
0 Commentaires
Participer à la Discussion