Le chef du service d’otorhino laryngologie (ORL) à l’hôpital de Fann, Professeur Issa Cheikh Ndiaye, invite les autorités sanitaires à ‘’épauler’’ les malades de la thyroïde en assurant la disponibilité des médicaments.
"Plusieurs fois, nous avons reçu des malades venant en contrôle et qui nous disent qu’ils n’ont pas pu trouver tel ou tel autre médicament, à eux prescrit, parce que c’est en rupture dans les officines’’ a-t-il déploré, samedi, en marge de la célébration de la journée mondiale de la thyroïde communément appelée goitre.
A l’instar de la communauté internationale, l’Association sénégalaise des malades de la thyroïde (ASMAT) a célèbré l’évènement à travers un panel sur le thème : ’’Le malade de la thyroïde et son environnement socio-affectif’’.
Selon l’OMS, la prévalence mondiale du goitre pouvait être estimée à 15,8%. C’est une pathologie endémique dans les régions carencées en iode dans lesquelles sa prévalence dépasse 5% chez les enfants de 6 à 12 ans. L’évolution naturelle du goitre endémique est de devenir multi nodulaire.
La thyroïde est une maladie qui peut se compliquer de compression, de thyrotoxicose ou rarement de cancer.
Face aux journalistes, Pr Ndiaye a indiqué que ’’l’Etat, le département ministériel notamment, doit agir vite pour permettre aux malades d’avoir des médicaments disponibles financièrement et accessibles géographiquement, parce qu’un malade qui doit prendre un médicament pendant 18 mois, ça devient cher’’.
D’après lui, cette journée permet de vulgariser les problèmes auxquels sont confrontés les malades dans le domaine du diagnostic, du traitement, de la formation, la thyroïde étant une pathologie multi disciplinaire qui implique l’endocrinologie, la médecine générale, la chirurgie générale, la radio et la chimio, l’ORL les isotopistes, etc.
"C’est une équipe pluridisciplinaire qui doit prendre en charge les malades thyroïdiens. Ce sont des malades qui ont un traitement trop long (entre 18 mois et 2 ans) et la disponibilité des médicaments pose trop de problème’’, a t-il souligné.
Pour sa part, le Professeur Mamadou Mbodj, spécialiste en médecine nucléaire et en bio physique, a fait savoir que la pathologie thyroïdienne nécessite une intervention sur 2 aspects.
"Il y a à faire, dit-il, au plan du diagnostic le bilan hormonal, le dosage des hormones thyroïdiennes qui permettent de confirmer le diagnostic de pré thyroïdie’’.
"Et aussi le volet thérapeutique où nous intervenons au niveau d’une partie du traitement qui s’appelle l’irathérapie qui est un traitement qui se fait par iode radioactif qui est une alternative à la chirurgie", a-t-il fait comprendre.
La thyroïdie est une maladie qui se présente sous forme d’amaigrissement non justifié, d’excitabilité, de nervosité et de thermo phobie, a t-il relevé.
’’On a peur de la chaleur, on est déstabilisé sur le plan psychologique et on a des palpitations, ce qui fait que le moindre effort accélère le battement du cœur’’, a t-il ajouté.
’’Tous ces signes entraînent une consultation chez les médecins avec des examens complémentaires, ce qui permet de confirmer ou d’infirmer le diagnostic d’hyperthyroïdie’’, a-t-il encore expliqué.
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En Mai, 2018 (19:47 PM)Diony
En Mai, 2018 (21:16 PM)Diony
En Mai, 2018 (21:16 PM)Diony
En Mai, 2018 (21:18 PM)Anonyme
En Mai, 2018 (22:08 PM)Anonyme
En Mai, 2018 (22:08 PM)Anonyme
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En Mai, 2018 (22:08 PM)Anonyme
En Mai, 2018 (22:08 PM)Anonyme
En Mai, 2018 (04:01 AM)Participer à la Discussion