Les urgences, "très mal organisées" au Sénégal, doivent faire l'objet d'une évaluation pour que soient diminuées les pertes en vies humaines qui en résultent, a dit vendredi le directeur de l'Institut de formation paramédicale et de premiers secours (IFPPS) de Thiès (ouest), Idrissa Talla.
"Les urgences sont très mal organisées au Sénégal. L'organisation [des secours] laisse à désirer", a soutenu ce médecin à la retraite dans un entretien avec l'APS, déplorant la concentration à Dakar des services d'urgence, aux dépens des autres régions.
"On a un Samu certes, mais il s'est concentré sur Dakar, avec des moyens limités. Donc, il ne peut pas tout couvrir", a constaté M. Talla, qui a été médecin-chef de district pendant treize ans, puis médecin-chef de région pendant sept ans, avant d'être affecté au ministère de la Santé pendant dix ans.
"Dans chaque région, il devait y avoir un programme d'urgence régional. Les gens vous diront qu'il existe, mais c'est un programme qui ne sert à rien parce qu'il n'est pas mis en œuvre", soutient Idrissa Talla.
Membre de la Croix-Rouge sénégalaise, il a été désigné pour diriger l'IFPPS ouvert en 2016 à Thiès par l'organisation humanitaire.
Pour offrir des services d'urgence aux populations, "il faut des ressources humaines et matérielles, mais surtout une bonne organisation. Il faut qu'on sache devant chaque [cas] ce qu'il faut faire, qu'on soit un médecin ou un simple citoyen qui tombe sur un cas de malaise, sans disposer d'aucun moyen de réanimation", dit-il.
L'état des urgences est "catastrophique" au Sénégal, selon Idrissa Talla. "A Dakar, il y a des ambulances qui klaxonnent tout le temps, mais elles n'ont pas où passer", fait-il remarquer, affirmant que la plupart de ces ambulances ne sont pas médicalisées.
Selon Idrissa Talla, également conseiller en santé du président de la République, l'urbanisme doit prendre en compte les urgences médicales, pour faciliter l'évacuation des patients. A cause de la configuration de certains quartiers, en cas d'incendie, les sapeurs-pompiers ont difficilement accès au feu ou aux bouches d'incendie, constate M. Talla.
Il appelle à une évaluation des services d'accueil et d'urgence de "tous les hôpitaux" du pays, lesquels "ne fonctionnent pas correctement".
"Il y a de belles réalisations un peu partout. Mais pour ce qui est de la sécurité publique et des urgences, il y a de sérieux problèmes", insiste Idrissa Talla, déplorant que des patients arrivent dans des services d'urgence où "ne se trouve personne" pour s'occuper d'eux, ou alors ils trouvent "quelqu'un qui n'est pas formé pour les prendre en charge".
Cette situation est à l'origine des nombreux décès liés au malaise, selon lui.
21 Commentaires
Anonyme
En Décembre, 2018 (13:00 PM)L'extremiste
En Décembre, 2018 (13:20 PM)Ceux là sont les politiciens qui ont préféré détourner cet argent pour leur famille, pour des dingues à baisér pour des folies.
Ils sont mauvais et c'est pourquoi nous devons penser à comment les tuer par la loi. Les voleurs méritent que la peine de mort.
Combien de sénégalais ils en tuent par ces détournements ?
N'est il pas suffisant pour un refuge dans la peine de mort ?
Anonyme
En Décembre, 2018 (13:37 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (14:30 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (15:44 PM)Mais il n ya pas que les urgences pour interpeler tous ceux qui veulent secouer le cocotier à l'instar de ce syndicat dont les sempiternels plans d'action se focalisent plus sur les intérets matériels en oubliant l'autre terme du combat syndical,l'intéret moral que partage tout le monde syndiqué ou pas.Exemple du centre centre médico(je refuse de lui adjoindre le social)de l'Ipres.
Un veritable calvaire pour les retraités qui fréquentent cette structure où la maltraitance n'a d'égale que l'arrogance,l'insolence d'un petit personnel irrévérencieux surtout au niveau du plan sésame où le préposé aux lettres de garantie en fait voir de toutes les couleurs à ceux qui ont le seul tort de réclamer le droit d'aller chercher ailleurs les services qui ne sont pas disponibles au niveau du centre.Que de tracasseries et de vexation pour des personnes qui ont mérité de la nation y compris le planton qui dans ses années de service a eu à distribuer le courrier en se tapant souvent la route à pied.il est d'égale dignité que le haut fonctionnaire dont la carte Ipres est estampillée cadre.De toutes les façons le sort est le même pour tous dans la mal-traitance.
Spectacle désolant de ces vieilles personnes assis sur les marches des escaliers,agglutinées sur les bancs de fortune ou couchées sur les nattes dans l'espace aménagé pour la priere car la plupart sont arrivées très tot,en quittant la banlieue lointaine pour ne pas râter un rendez vous qu'elles sont seules à respecter.Les autres(souvent prestataires de service)prennent tout leur temps pour se pointer.
Encore plus désolant quand il faut retourner à la maison à partir d'un lieu excentré,mal desservi par les transports en commun.Les uns marchandent avec les taximens,les autres demandent à des âmes charitables et mieux loties de leur offrir un bout de conduite.
La tutelle à mieux à faire que de décongestionner en investissant dans l'immobilier aux Hlm et ailleurs.
Assez de cette galère et de l'indigence de beaucoup de services de santé.L'émergence c'est surtout la prise en charge de ce secteur malade.
Pleurs !
En Décembre, 2018 (15:45 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (15:47 PM)ou à Dakar y a t il une bouche d'incendie?
Perso n'en ai jamais entraperçu !!
Anonyme
En Décembre, 2018 (15:50 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (16:36 PM)Anonyme
En Décembre, 2018 (09:39 AM)Participer à la Discussion