Les autorités sanitaires de la région de Louga (nord du Sénégal) veulent faire passer le taux de prévalence contraceptive de 12 à a 15% avant la fin de l'année 2015, a déclaré jeudi, le colonel Pape Demba Sy, médecin chef de la région médicale.
"Dans la région de Louga, le taux de prévalence contraceptive tourne autour de 12%. Mais nous travaillons à le porter à 15% avant fin 2015. Car, le contexte est favorable pour recruter beaucoup de candidates à la contraception", a notamment dit le colonel Sy.
Il s'entretenait avec des journalistes en visite dans la ville en marge de la célébration, le 12 août dernier, de la journée internationale de la jeunesse, sous le thème: "Engagement citoyen de la jeunesse pour la réalisation du dividende démographique”.
Le médecin chef de la région médicale de Louga a souligné les progrès enregistrés dans la promotion de la contraception, estimant que la zone a encore un potentiel de réaliser d'autres progrès, au moment où le taux national de prévalence contraceptive avoisine les 20%.
"Nos progrès sont notamment dus au plan d'accélération de l'utilisation de la contraception, à la disponibilité des produits contraceptifs, l'accessibilité des services, et le renforcement des capacités des agents. Aujourd'hui, il n'y a plus de rupture des stocks des produits contraceptifs. Il reste à faire de sorte que la demande soit renforcée", a expliqué le colonel Pape Demba Sy.
Parmi les contraintes qui freinent l'essor de la contraception dans la région, il a cité certaines pesanteurs sociales et religieuses. "C'est pourquoi, a-t-il ajouté, il nous faut travailler de sorte que nos leaders religieux portent le combat et le message pour promouvoir la contraception. Il y a aussi la déperdition des candidates qui sont le plus souvent des femmes d'émigrés qui abandonnent la contraception dès que leurs maris rentrent ou viennent en vacances. Sur 5000 recrues, la moitié abandonne la contraception avant la fin de l'échéance".
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