Vers le lancement au Sénégal de serviettes hygiéniques réutilisables

La fondation Sénégal santé mobile va lancer des serviettes hygiéniques réutilisables "made in Sénégal" « qui vont donner plus de liberté de mouvement aux femmes en période de menstrue », a annoncé vendredi à Dakar, sa présidente, Shara Rosen.

« Les serviettes santé - vie encouragent la liberté des femmes en période de menstrue et en même temps offrent des produits qui sont meilleurs pour l'organisme féminin », a expliqué Mme Shara lors de la présentation du projet à la presse et à des partenaires.

Selon Mme Rosen, les serviettes hygiéniques réutilisables "made in Sénégal" donnent aux femmes qui voient leurs règles une liberté de mouvement. En plus, a-t-elle poursuivi, elles sont « environnementales parce que réutilisables ».

Ces serviettes peuvent durer jusqu'à deux ans et leur fabrication va démarrer dans une semaine avec des couturières sénégalaises, a dit Mme Rosen.

"On va démarrer avec 50 à 100 trousses. Ce sont des serviettes simples à fabriquer. Et en dehors de l'aspect hygiénique, elles vont permettre de créer des emplois au niveau local", a expliqué Shara Rosen.

Elle a souligné que la fondation fournira aux coopératives de femmes des trousses comportant tout le matériel nécessaire pour faire un ensemble de serviettes qui coûtera un prix modeste. 

"L'objectif à terme, a-t-elle indiqué, est de disposer de fonds permettant de recruter des sages-femmes qui iront dans les villages pour aider les femmes enceintes à faire les visites prénatales, à se dépister du diabète, de l'hypertension et de l'anémie".

Selon la fondation Sénégal santé mobile en Afrique sub-saharienne une fille sur dix rate 25% de ses cours scolaires ou abandonne complètement l'école à cause de l'indisponibilité des serviettes hygiéniques. 

"C'est pourquoi, à travers ce projet nous voulons fournir une option plus abordable et saine pour remplacer les serviettes hygiéniques actuellement utilisés. Nous voulons également diminuer le nombre d'infections urinaires causées par l'utilisation de produits insalubres", a conclu Shara Rosen.