Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions, Mansour Sy, a dit, hier, que la prévalence nationale du Vih/Sida est de 0,7 %, dont une féminisation accrue de l’épidémie égale à 0,9 %. Il en appelle à une approche originale et harmonieuse afin de juguler le mal. Le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions, Mansour Sy, a indiqué que l’analyse de la situation en matière de Vih/Sida a fait ressortir une épidémie de type concentré, caractérisé par une prévalence basse au niveau de la population générale qui est de 0,7 %. « Cependant ce faible taux devrait plutôt nous inciter à renforcer la vigilance », a alerté M. Sy.
Il a expliqué que derrière ce chiffre, se cache des taux plus élevés chez une certaine catégorie de la population, notamment celles les plus exposées aux risques du Vih comme les professionnels du sexe (19,8 %). « Cette disparité apparait aussi de manière flagrante entre les hommes (…). Au fil du temps, s’est opérée une féminisation de l’épidémie avec la prévalence de 0,9 % chez les femmes contre 0,4 % chez les hommes. Ceci est dû, en grande partie, à la vulnérabilité particulière des femmes », a ajouté le ministre. Mansour Sy a fait savoir que dans l’approche multisectorielle retenue par le Sénégal, parmi les principes directeurs du plan stratégique national de lutte contre le Vih et le Sida, le milieu du travail devrait jouer un rôle primordial dans la réponse à la pandémie.
D’ailleurs, il a laissé entendre que cette approche originale consistant à fédérer les efforts de tous les partenaires autour de la cible « travailleur » permet d’accroître la coordination et l’impulsion des activités tout en assurant leur efficacité et leur efficience. En effet, il a souligné que c’est grâce à une combinaison harmonieuse avec une stratégie nationale inclusive que notre pays a pu engranger des résultats probants qui constituent notre réponse nationale tant saluée par la communauté internationale et les partenaires techniques et financiers.
S’exprimant à l’ouverture de cet « atelier de renforcement de capacités sur l’intégration du genre dans la réponse au Vih/Sida en milieu de travail », François Murangira, directeur équipe d’appui technique-Bureau Pays Oit basé à Dakar soutient : « Notre objectif doit rester 0 % de prévalence chez les femmes et chez les hommes, la tolérance zéro de la discrimination qui affecte les femmes et les expose à la pandémie. Nous pouvons le faire pour participer à l’égalité entre homme et femme ». De son côté, Demba Koné de Onu Sida a fait remarquer que le programme de lutte contre cette maladie rencontre des difficultés pour mobiliser des ressources, non sans déplorer la vulnérabilité des femmes.
L’atelier de renforcement de capacités sur l’intégration du genre, dans la réponse au Vih/Sida en milieu de travail, qui prendra fin demain, est organisé par l’Organisation international du travail (Oit), le Bureau international du travail (Bit) et le gouvernement du Sénégal. Les participants doivent, à cette occasion, élaborer des stratégies de lutte contre cette maladie, pour atteindre un taux de prévalence nul (0%) du Vih/Sida, conformément à des engagements pris au sein de l’Oit.
2 Commentaires
Alphaone
En Octobre, 2012 (04:38 AM)Papoux
En Octobre, 2012 (21:06 PM)Participer à la Discussion