Le médecin-gynécologue Guy Boukar Faye a déploré samedi l’ampleur du cancer du col de l’utérus, qui touche quatre femmes sur 10 mille, dans la région de Ziguinchor (sud).
Une étude menée en 2011 montre que le cancer du col de l’utérus se développait chez 0,04 femme sur 100, soit quatre femmes sur 10 mille, a-t-il indiqué.
Selon la même étude, 0,01% des femmes, soit une femme sur 10 mille, avait des tumeurs du sein, selon M. Faye.
Il tenait un point de presse, en marge d’une séance de dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein, à l’initiative de l’ONG Handicap International.
Cette manifestation, à laquelle participait le projet "Access de services VIH inclusif pour tous", se tenait en prélude de la Journée internationale de la femme, à célébrer dimanche.
Les lésions précancéreuses touchent entre huit et 12% des femmes de la région, a signalé le docteur Faye, en se basant sur la même étude.
"C’est heureusement que ce sont des lésions que nous traitons. Les femmes soignées de ces lésions se portent bien", s’est réjoui.
Les femmes en situation de handicap sont les plus exposées aux infections sexuellement transmissibles (IST), selon le médecin-gynécologue.
Le projet "Access de services VIH inclusif pour tous" va réaliser cette année une étude, qui concernera un plus grand nombre de femmes qu’en 2011, pour avoir "des statistiques plus probantes", pour la région, a-t-il annoncé.
Ce médecin travaillant dans une clinique privée estime que la qualité des services de dépistage, de prise en charge et de traitement des femmes est de qualité, dans la région de Ziguinchor, en ce qui concerne le cancer du col de l’utérus et le cancer du sein.
En revanche, les établissements de santé en dehors de Dakar sont mal équipés pour pratiquer la chimiothérapie et la radiothérapie lorsque des cas de cancer sont diagnostiqués. Cette situation contraint les médecins à référer les malades vers Dakar, selon lui.
La mammographie, utile pour soigner ces maladies, est pratiquée depuis 2009 à l’hôpital régional de Ziguinchor, a-t-il indiqué.
La séance de dépistage était aussi l’occasion de conscientiser les femmes sur le danger du cancer du col de l’utérus et du cancer du sein, mais aussi de la possibilité de retrouver la santé après qu’on a contracté ces maladies, a expliqué le docteur Aïda Zerbo Mathiam du projet "Access de services VIH inclusif pour tous".
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Diez
En Mars, 2015 (10:42 AM)Participer à la Discussion