Les personnes vivant avec le virus du Sida veulent éradiquer la discrimination et la stigmatisation dont elles sont victimes pour une meilleure intégration dans la société, a déclaré jeudi, à Ziguinchor (Sud), la secrétaire générale adjointe de l’Association panafricaine des femmes face au SIDA (SWAA), Bernadette Lopy.
‘’Nous souhaitons que cette discrimination et cette stigmatisation soient éradiquées de la société pour que les personnes vivant avec le VIH/Sida puissent suivre leur traitement normalement et de pouvoir s’intégrer dans la région comme tout le monde’’, a-t-elle plaidé.
Dans un entretien accordé à l’APS, Bernadette Lopy a indiqué que l’association SWAA (en Anglais, Society for Women and Aids in Africa), compte de plus de 500 membres infectées et affectées par le virus du Sida, dans la région de Ziguinchor
Elle a invité les autres personnes vivant avec le virus du Sida à adhérer à l'association pour combattre la maladie au niveau de Ziguinchor qui fait partie des régions où le taux de prévalence est le plus élevé.
‘’Des fois, les personnes vivant avec le Vih/Sida ont peur d’aller se faire traiter dans les centres de santé, en raison de la discrimination et de la stigmatisation dont elles sont victimes’’, a-t-elle signalé.
Bernadette Lopy a conseillé aux personnes porteuses de suivre leur traitement et de ne pas se fier au regard des autres.
Elle a aussi déploré ''la tendance de l’entourage familiale à stigmatiser les personnes vivant avec le VIH/Sida'', en faisant valoir qu’il existe des maladies plus chroniques telles qu’Ebola et le diabète.
Elle a indiqué que leur association n’organise plus des activités de sensibilisation dans les quartiers et dans les structures sanitaires en raison du retrait de certains bailleurs qui leur octroyaient des financements.
''Les membres de l’association bénéficient cependant des activités d’accompagnement de soutien médical et nutritionnel'', a-t-elle dit, en regrettant la diminution du paquet de services avec le retrait des bailleurs de fonds.
‘’Seuls les ARV (les antirétroviraux, NDLR) sont disponibles dans les hôpitaux. Nous devons faire d’autres analyses, alors que les personnes vivant avec le Vih/Sida n’ont pas les moyens’’, a souligné Bernadette Lopy, pour montrer que le traitement n'est pas gratuit dans les structures sanitaires.
Elle a demandé au gouvernement du Sénégal et aux bailleurs de fonds de soutenir les personnes vivant avec le Vih/Sida en leur finançant des activités génératrices de revenus.
ASB/AD
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Libs
En Novembre, 2014 (12:46 PM)Po
En Novembre, 2014 (20:01 PM)Participer à la Discussion