Un versant d’actions sociales à magnifier. Les attentes sont dépassées au grand bonheur des bénéficiaires. Sur un objectif de prendre en charge 300 candidates, plus de 500 personnes ont été dépistées des cancers du sein et du col de l’utérus à Oussouye.
Cette œuvre sociale porte les empreintes du Programme de modernisation des villes (Promovilles) qui est en partenariat avec I-cons et la Société sénégalaise de colposcopie et pathologie.
« Plus de 500 personnes ont pu être dépistées plus que l'objectif fixé de toucher 300 personnes » a annoncé le Pr Omar Gassama qui a tiré un bilan d’étape.
35 prestataires formés
Cette œuvre est combinée à la mise à niveau des praticiens de la santé. Selon le président de la société sénégalaise de Colposcopie et Pathologie liée Papillomavirus 35 prestataires ont reçu une formation théorique et pratique en dépistage des cancers du col de l’utérus et du sein.
100 filles vaccinées, 2000 personnes sensibilisées
Sur le registre du bilan d’étape, on retrouve une centaine de filles vaccinées contre le papillomavirus, 2000 personnes sensibilisées alors que l’objectif était de toucher 1000. Le roi de Oussouye, le réseau des enseignants ont été sensibilisés, en plus des femmes, par rapport à la vaccination, a indiqué le Pr Gassama. Ce dernier a affirmé que le facteur bloquant, c’est la vaccination. Ces barrières s’expliquent par la peur des effets secondaires.
Durant cette campagne, des lésions précancéreuses du col utérin ont été détectées sur 55 clientes. Parmi ces dernières figure une femme âgée de 71 ans.
« Toutes les malades dépistées ont été traitées sur place en attendant de faire le suivi de leur cas », a informé le Pr Omar Gassama président de la société sénégalaise de Colposcopie et Pathologie liée au Papillomavirus et enseignant chercheur l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD).
Cette campagne de prévention à Oussouye a bénéficié de l’accompagnent de Promovilles et de I-cons. Elle a été bien appréciée par le corps médical du district sanitaire de ce département de la région de Ziguinchor. " Nous sommes particulièrement animés par un sentiment de satisfaction. Satisfaction globale, l'objectif qui avait été fixé, est largement dépassé ", a laissé entendre Dr Cheikh Ndiaye, médecin chef adjoint au district sanitaire de Oussouye.
Ce satisfécit obtenu grâce aux partenaires techniques et financiers, la société sénégalaise de Colposcopie et Pathologie liée au Papillomavirus, Promovilles et I-cons, avec l’apport déterminant des sage-femmes de différents postes de santé du district sanitaire de Oussouye.
" C'est un partenariat sur 3 ans. Et, nous souhaiterions que ça soit un partenariat autant que possible éternel. La santé, c'est une chose qui doit être permanente ", a relaté le médecin-chef adjoint du district sanitaire de Oussouye.
Pour sa part, Alassane Sow, directeur qualité santé au travail environnement et développement durable de I-cons est revenu sur la collaboration entre les différents partenaires. Une démarche RSE-stratégique, signée par les parties prenantes, Promovilles, la société sénégalaise de Colposcopie et Pathologie liée au Papillomavirus et I-cons. M. Sow s'est réjoui du travail réalisé durant cette campagne, et s'est dit satisfait des indicateurs.
Le directeur qualité santé à I-cons Alassane Sow, s'est dit impressionné par la détermination des sage-femmes du district sanitaire de Oussouye. Il a salué la coordination des activités durant les jours de formation théorique et technique, et de prévention des cancers du col utérin et du sein.
Appel aux autorités
Le professeur Omar Gassama président de la société sénégalaise de Colposcopie et Pathologie liée au Papillomavirus, enseignants chercheur à l'UCAD parlant du référentiel 2050, notamment son axe 2 faisant mention du renforcement du capital humain et des problèmes d'équité sociale a adressé un message aux nouvelles autorités. Pour ce dernier, il y a une urgence à équiper les structures sanitaires en appareils de diagnostic des cancers surtout du sein. " Le Sénégal ne se limite pas seulement à Dakar. Tous les districts sanitaires doivent être dotés d'un appareil de mammographie, surtout pour la détection précoce du cancer du sein », a plaidé l’universitaire.
Au passage, il a rappelé que la mammographie permet la détection du cancer qui n'est pas encore palpable, d'où l'intérêt de doter les structures de ces appareils. En plus des appareils de mammographie, le Pr Gassama souhaite que les districts sanitaires soient dotés de matériel de traitement du cancer, à savoir des appareils de radiothérapie. Tous les pôles régionaux du Sénégal doivent disposer d'un appareil de radiothérapie, a affirmé l'enseignant chercheur.
En cela, il demande au Premier Ministre d'équiper Ziguinchor en appareils de radiothérapie.
À Oussouye, tous les partenaires engagés dans cette campagne de formation et de prévention des cancers du col de l'utérus et du sein ont fait montre de leur satisfécit. Le Pr Gassama a livré sa double satisfaction du comportement et de la compétence, de l'organisation et de la détermination.
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Gherté
il y a 2 jours (18:39 PM)Participer à la Discussion