La situation ne nous met pas à l'aise. C'est regrettable de voir toutes ces victimes sans rien faire. Quand on parle de sécurité routière, les yeux sont rivés sur les transporteurs, mais le président de l’Union des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest (UCRAO) affirme que les responsabilités sont partagées.
«Le syndicat n'est pas dans une logique dénonciatrice. Nous nous considérons comme responsables au premier degré. Mais les responsabilités sont partagées, même si on n'indexe personne», a expliqué Modou Kaïré.
Il rappelle qu’en 2003, il y a eu des perturbations ; des mesures ont été prises et n'ont pas été respectées. Les porte-bagages et la hauteur qu'ils devraient avoir en faisaient partie. Les porte-bagages devraient être éliminés des bus. Aucun concessionnaire n'a créé un bus avec un porte-bagages, mais il faudrait que l’État donne suite à ses décisions.
À l’en croire, «c’est un éternel recommencement. L'État prend des mesures et ne les respecte pas. Il prend des décisions de manière unilatérale sans concerter les acteurs et se retrouve avec ses erreurs qu'il n'assume pas souvent».
Sur les solutions, il invite le gouvernement à se concerter avec les différents acteurs, pour voir ensemble les conditions optimales de sécurité routière, mais surtout d’appliquer les mesures prises en commun. Il faut, ajoute-t-il, ériger les routes en deux fois deux voies au minimum, voire plus pour les routes nationales, les élargir au maximum. «Tant que n’y a pas cette possibilité, les accidents seront récurrents», dit-il.
«Les taxes sont chères. C'est ce qui explique la précipitation des chauffeurs qui veulent aller et venir rapidement et combler les gaps. Il faut sensibiliser, éduquer et réorienter, au lieu de réprimer. Qu'on ne demande pas de payer et laisser l'infraction perdurer et occasionner plus tard des catastrophes», conclut-il.
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