Le 12 février dernier, Frédéric Coudon est arrêté à Paris à sa descente d’avion. Il était l’administrateur Réseau et Système à l’ambassade de France à Dakar. Il sera inculpé et placé sous mandat de dépôt pour sept chefs d’accusation relatifs à des actes à caractère pédopornographique présumés.
Dix jours après l’arrestation de Frédéric Coudon, le 22 février, le juge chargé de l’affaire a envoyé au Sénégal une commission rogatoire. Cette demande de collaboration judiciaire a été «discrètement exécutée» par la Division spéciale de cybersécurité (DSC), selon Libération.
Le journal révèle dans son édition de ce samedi que dans le cadre de cette coopération judiciaire entre Paris et Dakar, deux officiers de police judiciaire français de l’Office centrale pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) de Nanterre ont séjourné au Sénégal. Avec leurs homologues sénégalais, ils ont effectué une descente dans l’appartement dakarois de Frédéric Coudon, sis à la Cité des magistrats.
Libération renseigne que les enquêteurs français et sénégalais ont mis la main sur deux unités centrales d’ordinateurs contenant des fichiers révélant des abus sexuels sur mineurs. Ceux-ci sont en cours d’identification, selon la même source.
Les policiers ont en plus interrogé B. Sabaly et A. C. Badji, qui sont, respectivement, le gardien de l’immeuble où logeait le mis en cause et la femme de ménage de ce dernier. Le journal informe que ces deux témoins ont décrit Frédéric Coudon comme une personne discrète, «qui ne recevait aucune visite chez lui».
Trois collègues de l'informaticien ont été également interrogés. Ces derniers, rapporte Libération, ont brossé le portrait d’un Coudon passionné d’informatique et investi dans son travail au niveau de l’ambassade de France. Mais aussi, «bavard», «hyperactif» et «loufoque» dont la vie privée restait une énigme.
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En Mai, 2022 (13:18 PM)Participer à la Discussion