La tension remonte d’un cran entre la gendarmerie nationale et les chanceliers-conseillers des Affaires étrangères, à propos de l’affaire Marie Diagne Sène. L’ex-maréchale des logis-chef (MDL-chef) de la maréchaussée, devenue diplomate, a été arrêtée de nouveau et mise en détention depuis le 4 décembre dernier. Les amicales des chanceliers et des conseillers des Affaires étrangères du Sénégal, qui pensaient avoir désamorcé la bombe après avoir réussi à faire libérer leur collègue le 21 novembre, à la suite d'une première arrestation (le 20 novembre) ont été surprises d’apprendre la détention de Mme Sène.
En effet, arrêtée une première fois le 20 novembre dernier puis relâchée le lendemain, Marie Diagne Sène est encore considérée par la gendarmerie comme "militaire manquant à l'appel" sans autorisation de sa hiérarchie. Alors que, d'après les explications de l'Amicale des chanceliers du Sénégal qui avait porté le combat pour sa libération, «Mme Sène, alors maréchal des logis-chef de la gendarmerie nationale, a été autorisée par la hiérarchie militaire à se présenter au concours professionnel du cycle B de l’École nationale d'administration (ENA) session 2018 qu’elle a brillamment réussi».
Mais à l'issue de sa formation, «le directeur général de l’ENA n’a pas pris les dispositions nécessaires pour permettre à Mme Sène de rejoindre le corps des chanceliers».
Un différend qui a pourtant été tranché judiciairement par la Cour suprême en faveur de Mme Sène, puis par le Premier ministre qui a autorisé par lettre (du 23 juin 2023) sa prise de fonction au ministère des Affaires étrangères comme chancelière. Mieux, indiquent des amicales dans un communiqué de presse, dans sa lettre d’autorisation du 3 mai 2019 adressée au directeur de l’ENA, le haut-commandant de la gendarmerie d’alors « a fait part au DG de l’ENA que Mme Sène pourrait, au terme de sa formation, occuper sans restriction les emplois auxquels donne droit son nouveau statut ».
Mère d’un enfant d’un an, Mme Sène maintenue en détention
« Considérant que la démission, du reste superfétatoire, a été déposée par Marie Diagne Sène sur insistance de la gendarmerie », les deux amicales sont, disent-elles, « au regret de constater qu’aucune mesure concrète n’a, à leur connaissance, été prise pour une libération effective de leur collègue ».
Faisant fi de tous les actes (judiciaires et administratifs) qui militent en faveur de la dame, la Ggendarmerie a néanmoins déclenché la procédure disciplinaire contre Marie Diagne Sène qu’elle continue de considérer comme une « déserteuse ».
Épaulées par quatre autres syndicats et collectifs d’agents de l’Administration, les amicales des chanceliers et conseillers des affaires étrangères se sont indignées du maintien en détention de leur collègue. À les en croire, l’ex-MDL-chef, mère d’un enfant (en allaitement) d’un an, et qui est en traitement médical, est dans une situation incompatible avec la détention.
« Sa situation devrait objectivement entraîner la suspension de l’exécution de cette sanction disciplinaire qui, somme toute, demeure sans objet, puisqu’elle s’applique à un fonctionnaire civil qui appartient au corps des chanceliers depuis le 6 juillet 2023 », indique le communiqué.
Outrées, les six organisations signataires exigent la libération « immédiate et sans condition » de leur collègue Marie Diagne Sène. Faute de quoi, elles se réservent « le droit d’user de tout moyen légal pour faire cesser cet acharnement sans nom ».
En effet, arrêtée une première fois le 20 novembre dernier puis relâchée le lendemain, Marie Diagne Sène est encore considérée par la gendarmerie comme "militaire manquant à l'appel" sans autorisation de sa hiérarchie. Alors que, d'après les explications de l'Amicale des chanceliers du Sénégal qui avait porté le combat pour sa libération, «Mme Sène, alors maréchal des logis-chef de la gendarmerie nationale, a été autorisée par la hiérarchie militaire à se présenter au concours professionnel du cycle B de l’École nationale d'administration (ENA) session 2018 qu’elle a brillamment réussi».
Mais à l'issue de sa formation, «le directeur général de l’ENA n’a pas pris les dispositions nécessaires pour permettre à Mme Sène de rejoindre le corps des chanceliers».
Un différend qui a pourtant été tranché judiciairement par la Cour suprême en faveur de Mme Sène, puis par le Premier ministre qui a autorisé par lettre (du 23 juin 2023) sa prise de fonction au ministère des Affaires étrangères comme chancelière. Mieux, indiquent des amicales dans un communiqué de presse, dans sa lettre d’autorisation du 3 mai 2019 adressée au directeur de l’ENA, le haut-commandant de la gendarmerie d’alors « a fait part au DG de l’ENA que Mme Sène pourrait, au terme de sa formation, occuper sans restriction les emplois auxquels donne droit son nouveau statut ».
Mère d’un enfant d’un an, Mme Sène maintenue en détention
« Considérant que la démission, du reste superfétatoire, a été déposée par Marie Diagne Sène sur insistance de la gendarmerie », les deux amicales sont, disent-elles, « au regret de constater qu’aucune mesure concrète n’a, à leur connaissance, été prise pour une libération effective de leur collègue ».
Faisant fi de tous les actes (judiciaires et administratifs) qui militent en faveur de la dame, la Ggendarmerie a néanmoins déclenché la procédure disciplinaire contre Marie Diagne Sène qu’elle continue de considérer comme une « déserteuse ».
Épaulées par quatre autres syndicats et collectifs d’agents de l’Administration, les amicales des chanceliers et conseillers des affaires étrangères se sont indignées du maintien en détention de leur collègue. À les en croire, l’ex-MDL-chef, mère d’un enfant (en allaitement) d’un an, et qui est en traitement médical, est dans une situation incompatible avec la détention.
« Sa situation devrait objectivement entraîner la suspension de l’exécution de cette sanction disciplinaire qui, somme toute, demeure sans objet, puisqu’elle s’applique à un fonctionnaire civil qui appartient au corps des chanceliers depuis le 6 juillet 2023 », indique le communiqué.
Outrées, les six organisations signataires exigent la libération « immédiate et sans condition » de leur collègue Marie Diagne Sène. Faute de quoi, elles se réservent « le droit d’user de tout moyen légal pour faire cesser cet acharnement sans nom ».
10 Commentaires
Tchiprii
En Décembre, 2023 (15:05 PM)Barguet
En Décembre, 2023 (15:14 PM)Reply_author
En Décembre, 2023 (16:24 PM)Reply_author
En Décembre, 2023 (16:35 PM)Observateur
En Décembre, 2023 (15:22 PM)NB La logique des arrestations et emprisonnements et la criminalisation de tous doit cessé !!!
Boukki
En Décembre, 2023 (15:27 PM)Salam
En Décembre, 2023 (18:50 PM)Reply_author
En Décembre, 2023 (20:40 PM)Bakari Kanté
En Décembre, 2023 (21:12 PM)Participer à la Discussion