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La vente de « Maad » ne dure que la période de sa cueillette. Malgré tout, des vendeurs, des camionneurs, des charretiers et des ouvriers (manutentionnaires) ne se tournent pas les pouces. Cette plante donne un coup de fouet à des activités génératrices de revenus.
Le « Saba senegalensis » ou « Maad » (wolof) est une plante de la famille des Apocynaceae. Les fruits de cette espèce végétale arrivent à maturation en avril et mai. Ces lianes sauvages poussent dans les savanes africaines et s’enroulent autour des arbres, des palmiers et arbustes.
Son fruit est une coque globuleuse contenant des graines enrobées dans des pulpes jaunes très moelleuses, juteuses, acidulées et sucrées. On peut déguster le fruit tel quel ou l’assaisonner avec du sucre, du sel et du piment. La pulpe pressée donne une solution sans un rajout. Mais de plus en plus, on y ajoute du sel ou du sucre. Il est déconseillé d’avaler les graines. La coque est couverte d’une peau jaune superficielle consommable.
L’espèce grimpante en Afrique de l’Ouest a connu plus de succès au Sénégal. Ici, les femmes donnent de la valeur aux fruits de cette plante. Son jus, sa confiture, et son vinaigre sont consommés à grande échelle. Durant sa saison de cueillette, le Saba senegalensis régule les activités au marché ‘’Syndicat’’ de Pikine. Les charretiers, les détaillants surtout des femmes gagnent de l’argent. A notre arrivée, dans ce grouillant marché, des charrettes encombrent les lieux. Certains parmi les charretiers sont au marché depuis l’aube entre 4 heures et 5 heures. Il faut se lever tôt pour avoir des fruits de qualité. A cette heure, le coin « Ahlou Baye Fall » grouille. Depuis quelques semaines, Mohamed Diop appelé « Ndiol Touba » est dans le business florissant. Il en achète en gros et sillonne les quartiers pour revendre ces fruits aux vendeuses. «Tous les jours, je viens ici très tôt le matin, dès fois aux environs de 4 h 5 heures du matin pour acheter des paniers de « madd ». C’est en ce moment qu’on trouve des fruits de bonne qualité », rapporte le charretier. Après l’achat, il se rend à Grand-Yoff, Dieuppeul, Liberté 6 pour les revendre en détail ou par kilogramme.
« Si c’est par détail, les prix varient entre 100, 200,300,350 voire 400 Francs CFA une unité. Cependant, tout dépend de la qualité de la taille et de son état. Un tas de 5 coûte entre 1000 francs, 1500 ou 2000 francs CFA », relate le charretier. Le bonhomme ne se plaint pas. Il s’en tire à bon compte. Toutefois, il reste évasif sur ses recettes.
Enjeux économiques et circuit
A côté d’eux, se trouve la vendeuse, Ndèye Absa Diop. Elle est assise devant sa table encombrée de pots vides, du sel, du sel associé avec du piment et du piment coloré, des cures dents. Depuis 5 ans, à cette période de l’année, elle s’adonne à la vente des fruits de Saba senegalensis dans ses différentes déclinaisons. « Moi, je vends du tout. Je n’ai pas de préférence dans la vente car je vends en fonction de la période. Si c’est la période de mangue je vends ça si c’est "maad" aussi, je fais pareil. J’expose les pots, le sel, le sucre, le piment, les cures dents tout ce qui peut servir comme accompagnement à la nouvelle tendance de la confiture », a-t-elle affirmé.
Elle ne se contente plus de vendre aux passants. Grâce à un travail sur l’emballage, la mise en carton, les dérivés de ce fruit s'achètent dans un magasin à proximité d’une mosquée située non loin du marché « syndicat ». « On achète par carton. Mais il y a une différence entre ces cartons. Je peux acheter 8000 et revendre à 8500, 7500 pour revendre à 7500 en tout cas il n’y a pas de perte de bénéfice. Je peux tirer un bénéfice de 500 F CFA par paquet. Il y a des mini pots, des pots moyens et des grands pots avec leur couvercle qu’on appelle « dioumayi Touba. » Il y a de de ces pots qui coûtent 2200 et pour faire des bénéfices, je les revends à 2300f », raconte la dame. Elle achète des tasses à café à 400 F Cfa qu’elle revend à 450 francs Cfa. Le bénéfice est fonction de la quantité de cession.
Ces pots leur sont fournis par un magasin qui se situe tout près de la mosquée et non loin du marché. Si l’on se fie à notre interlocutrice, ce magasin est un grand fournisseur de ces pots.
Le « Saba senegalensis » provient des régions sud et sud-est du Sénégal et des pays de la sous-région ( Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, Burkina). « On peut bien gagner. Toutefois, il y a des risques de perte surtout lorsque le sac est vendu à 18.000 francs CFA et 20.000 francs CFA. Ce qui fait que quand les véhicules arrivent sur place, on est obligé dès fois de vider les sacs à 8000 f ou 6000f. Concernant le transport, cela peut être estimé au minimum à 1.500.000 FCFA sans compter forestier ni douane. Chaque camion peut contenir 500 à 650 sacs », détaille Abdou Seck qui a capitalisé une dizaine d’années dans la vente de ces fruits.
Les vendeurs et les charretiers ne sont pas les seuls à se frotter les mains. Les manœuvres qui font descendre les sacs des camions ne broient pas le noir depuis que les « Maad » ont envahi le marché ‘’ syndicat’’. « C’est de l’argent », confirme-t-il. Selon cet ouvrier, certains revendeurs viennent de Saint-Louis, NGaye, Thiès, Rosso et Mauritanie pour s’approvisionner.
Le « Maad » dans ces formes est présent dans les étagères des grandes surfaces comme Auchan .Ici, il est mis dans des calebasses ou exposé sur les rayons. « Le kilogramme se vend à 1590 F. C’est de la bonne qualité. La plupart du temps, nous recevons des clients qui viennent de l’étranger mais c’est la même chose que ceux qu’on vend à l’extérieur. Mais la seule différence, c’est la qualité. Chez nous, une personne ne tombe jamais sur un « Maad » pourri. On vend les bons », se targue-t-il avec un sourire.
Le « Saba senegalensis » ou « Maad » (wolof) est une plante de la famille des Apocynaceae. Les fruits de cette espèce végétale arrivent à maturation en avril et mai. Ces lianes sauvages poussent dans les savanes africaines et s’enroulent autour des arbres, des palmiers et arbustes.
Son fruit est une coque globuleuse contenant des graines enrobées dans des pulpes jaunes très moelleuses, juteuses, acidulées et sucrées. On peut déguster le fruit tel quel ou l’assaisonner avec du sucre, du sel et du piment. La pulpe pressée donne une solution sans un rajout. Mais de plus en plus, on y ajoute du sel ou du sucre. Il est déconseillé d’avaler les graines. La coque est couverte d’une peau jaune superficielle consommable.
L’espèce grimpante en Afrique de l’Ouest a connu plus de succès au Sénégal. Ici, les femmes donnent de la valeur aux fruits de cette plante. Son jus, sa confiture, et son vinaigre sont consommés à grande échelle. Durant sa saison de cueillette, le Saba senegalensis régule les activités au marché ‘’Syndicat’’ de Pikine. Les charretiers, les détaillants surtout des femmes gagnent de l’argent. A notre arrivée, dans ce grouillant marché, des charrettes encombrent les lieux. Certains parmi les charretiers sont au marché depuis l’aube entre 4 heures et 5 heures. Il faut se lever tôt pour avoir des fruits de qualité. A cette heure, le coin « Ahlou Baye Fall » grouille. Depuis quelques semaines, Mohamed Diop appelé « Ndiol Touba » est dans le business florissant. Il en achète en gros et sillonne les quartiers pour revendre ces fruits aux vendeuses. «Tous les jours, je viens ici très tôt le matin, dès fois aux environs de 4 h 5 heures du matin pour acheter des paniers de « madd ». C’est en ce moment qu’on trouve des fruits de bonne qualité », rapporte le charretier. Après l’achat, il se rend à Grand-Yoff, Dieuppeul, Liberté 6 pour les revendre en détail ou par kilogramme.
« Si c’est par détail, les prix varient entre 100, 200,300,350 voire 400 Francs CFA une unité. Cependant, tout dépend de la qualité de la taille et de son état. Un tas de 5 coûte entre 1000 francs, 1500 ou 2000 francs CFA », relate le charretier. Le bonhomme ne se plaint pas. Il s’en tire à bon compte. Toutefois, il reste évasif sur ses recettes.
Enjeux économiques et circuit
A côté d’eux, se trouve la vendeuse, Ndèye Absa Diop. Elle est assise devant sa table encombrée de pots vides, du sel, du sel associé avec du piment et du piment coloré, des cures dents. Depuis 5 ans, à cette période de l’année, elle s’adonne à la vente des fruits de Saba senegalensis dans ses différentes déclinaisons. « Moi, je vends du tout. Je n’ai pas de préférence dans la vente car je vends en fonction de la période. Si c’est la période de mangue je vends ça si c’est "maad" aussi, je fais pareil. J’expose les pots, le sel, le sucre, le piment, les cures dents tout ce qui peut servir comme accompagnement à la nouvelle tendance de la confiture », a-t-elle affirmé.
Elle ne se contente plus de vendre aux passants. Grâce à un travail sur l’emballage, la mise en carton, les dérivés de ce fruit s'achètent dans un magasin à proximité d’une mosquée située non loin du marché « syndicat ». « On achète par carton. Mais il y a une différence entre ces cartons. Je peux acheter 8000 et revendre à 8500, 7500 pour revendre à 7500 en tout cas il n’y a pas de perte de bénéfice. Je peux tirer un bénéfice de 500 F CFA par paquet. Il y a des mini pots, des pots moyens et des grands pots avec leur couvercle qu’on appelle « dioumayi Touba. » Il y a de de ces pots qui coûtent 2200 et pour faire des bénéfices, je les revends à 2300f », raconte la dame. Elle achète des tasses à café à 400 F Cfa qu’elle revend à 450 francs Cfa. Le bénéfice est fonction de la quantité de cession.
Ces pots leur sont fournis par un magasin qui se situe tout près de la mosquée et non loin du marché. Si l’on se fie à notre interlocutrice, ce magasin est un grand fournisseur de ces pots.
Le « Saba senegalensis » provient des régions sud et sud-est du Sénégal et des pays de la sous-région ( Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, Burkina). « On peut bien gagner. Toutefois, il y a des risques de perte surtout lorsque le sac est vendu à 18.000 francs CFA et 20.000 francs CFA. Ce qui fait que quand les véhicules arrivent sur place, on est obligé dès fois de vider les sacs à 8000 f ou 6000f. Concernant le transport, cela peut être estimé au minimum à 1.500.000 FCFA sans compter forestier ni douane. Chaque camion peut contenir 500 à 650 sacs », détaille Abdou Seck qui a capitalisé une dizaine d’années dans la vente de ces fruits.
Les vendeurs et les charretiers ne sont pas les seuls à se frotter les mains. Les manœuvres qui font descendre les sacs des camions ne broient pas le noir depuis que les « Maad » ont envahi le marché ‘’ syndicat’’. « C’est de l’argent », confirme-t-il. Selon cet ouvrier, certains revendeurs viennent de Saint-Louis, NGaye, Thiès, Rosso et Mauritanie pour s’approvisionner.
Le « Maad » dans ces formes est présent dans les étagères des grandes surfaces comme Auchan .Ici, il est mis dans des calebasses ou exposé sur les rayons. « Le kilogramme se vend à 1590 F. C’est de la bonne qualité. La plupart du temps, nous recevons des clients qui viennent de l’étranger mais c’est la même chose que ceux qu’on vend à l’extérieur. Mais la seule différence, c’est la qualité. Chez nous, une personne ne tombe jamais sur un « Maad » pourri. On vend les bons », se targue-t-il avec un sourire.
6 Commentaires
Reply_author
En Juin, 2022 (13:43 PM)Et dans le futur, bouye
Vis
En Juin, 2022 (10:44 AM)Avis d'un mince financier... !!!
Reply_author
En Juin, 2022 (10:58 AM)Lol
En Juin, 2022 (18:11 PM)Zeum
En Juin, 2022 (10:50 AM)Reply_author
En Juin, 2022 (15:51 PM)Reply_author
En Juin, 2022 (15:51 PM)Djibson
En Juin, 2022 (11:00 AM)Participer à la Discussion