Sur instruction du Président Macky Sall, le Premier ministre, Amadou Bâ, a présidé ce mardi 28 novembre «une réunion de sauvetage» de Air Sénégal. D’après L’Observateur, qui donne l’information, c’était en présence, notamment, du ministre des Transports aériens, Antoine Mbengue, du directeur de l’AIBD, Abdoulaye Dièye, et de Cheikh Issa Sall, directeur de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui contrôle à 100% le capital. Le journal indique qu’il était question de «peaufiner une stratégie pour éviter le crash financier» à la jeune compagnie (7 ans).
Le quotidien d’information du Groupe futurs médias n’a pas révélé le contenu de la réunion, mais il a soumis la situation d’Air Sénégal à l’avis de l’expert juridique en aviation Massourang Sourang. Ce dernier est formel : le plus grand mal de la compagnie s’avère sa gestion. «Air Sénégal fonctionne comme la défunte Air Afrique. Elle a un problème de management», assène le spécialiste. Ce dernier pointe, en guise d’exemple, l’ouverture inopportune de nouvelles dessertes. «Avant de lancer une liaison, pose Massourang Sourang, on doit faire d’abord une étude de ligne pour bien connaître le marché, quels sont les concurrents et quelle peut être sa part.»
L’expert juridique en aviation civile de développer : «Si l’on constate qu’on risque d’avoir des problèmes, on fait des prix d’appel. C’est-à-dire que la compagnie prend toutes les charges sur le billet, plus un dollar ou un euro. Ainsi, elle attire automatiquement la clientèle. Et une fois installée, la compagnie peut évoluer petit à petit jusqu’à atteindre sa vitesse de croisière. Malheureusement, le management d’Air Sénégal ne semble pas préoccupé par cela, il ne fait rien. C’est à croire même qu’il copie Saudia Airlines en faisant des lignes de prestige alors qu’ils n’en ont pas les moyens et que la dette de la compagnie est très lourde.»
La compagnie nationale est dirigée depuis juillet 2022 par l’ancien pilote de ligne Alioune Badara Fall. Ce dernier a succédé à Ibrahima Kane. Après la passation de témoin entre les deux hommes, un audit avait pointé une dette de 67 milliards de francs CFA. Pour relancer la machine, révèle L’Observateur, les auditeurs avaient préconisé la mobilisation d’une enveloppe de 100 milliards de francs CFA, «une rationalisation des coûts de la flotte, l’arrêt des routes structurellement déficitaires, entre autres» mesures.
Si l’on en croit Massourang Sourang, Alioune Badara Fall n’a pas l’étoffe pour piloter la compagnie. «Le top management, c’est des postes administratifs, surtout quand on est dans un secteur très procédurier comme le transport aérien. Pour bien gérer la compagnie, il faut prendre de très bons managers et qu’ils soient en plus juristes et économistes. L’État doit éviter de confier la gestion aux pilotes et de se focaliser sur un cercle qui ne fait pas l’affaire de la compagnie. Un pilote n’a pas vocation à faire la gestion ; il est là pour faire voler un avion. En matière de management d’une compagnie, un pilote ne doit pas dépasser le poste de direction des opérations.»
En conclusion, l’expert en aviation est d’avis que pour sauver Air Sénégal l’État doit se focaliser sur deux choses : «régler le problème de management et ouvrir le capital aux investisseurs privés». «Ces deux facteurs sont fondamentaux pour relancer la compagnie», martèle-t-il.
Le quotidien d’information du Groupe futurs médias n’a pas révélé le contenu de la réunion, mais il a soumis la situation d’Air Sénégal à l’avis de l’expert juridique en aviation Massourang Sourang. Ce dernier est formel : le plus grand mal de la compagnie s’avère sa gestion. «Air Sénégal fonctionne comme la défunte Air Afrique. Elle a un problème de management», assène le spécialiste. Ce dernier pointe, en guise d’exemple, l’ouverture inopportune de nouvelles dessertes. «Avant de lancer une liaison, pose Massourang Sourang, on doit faire d’abord une étude de ligne pour bien connaître le marché, quels sont les concurrents et quelle peut être sa part.»
L’expert juridique en aviation civile de développer : «Si l’on constate qu’on risque d’avoir des problèmes, on fait des prix d’appel. C’est-à-dire que la compagnie prend toutes les charges sur le billet, plus un dollar ou un euro. Ainsi, elle attire automatiquement la clientèle. Et une fois installée, la compagnie peut évoluer petit à petit jusqu’à atteindre sa vitesse de croisière. Malheureusement, le management d’Air Sénégal ne semble pas préoccupé par cela, il ne fait rien. C’est à croire même qu’il copie Saudia Airlines en faisant des lignes de prestige alors qu’ils n’en ont pas les moyens et que la dette de la compagnie est très lourde.»
La compagnie nationale est dirigée depuis juillet 2022 par l’ancien pilote de ligne Alioune Badara Fall. Ce dernier a succédé à Ibrahima Kane. Après la passation de témoin entre les deux hommes, un audit avait pointé une dette de 67 milliards de francs CFA. Pour relancer la machine, révèle L’Observateur, les auditeurs avaient préconisé la mobilisation d’une enveloppe de 100 milliards de francs CFA, «une rationalisation des coûts de la flotte, l’arrêt des routes structurellement déficitaires, entre autres» mesures.
Si l’on en croit Massourang Sourang, Alioune Badara Fall n’a pas l’étoffe pour piloter la compagnie. «Le top management, c’est des postes administratifs, surtout quand on est dans un secteur très procédurier comme le transport aérien. Pour bien gérer la compagnie, il faut prendre de très bons managers et qu’ils soient en plus juristes et économistes. L’État doit éviter de confier la gestion aux pilotes et de se focaliser sur un cercle qui ne fait pas l’affaire de la compagnie. Un pilote n’a pas vocation à faire la gestion ; il est là pour faire voler un avion. En matière de management d’une compagnie, un pilote ne doit pas dépasser le poste de direction des opérations.»
En conclusion, l’expert en aviation est d’avis que pour sauver Air Sénégal l’État doit se focaliser sur deux choses : «régler le problème de management et ouvrir le capital aux investisseurs privés». «Ces deux facteurs sont fondamentaux pour relancer la compagnie», martèle-t-il.
23 Commentaires
S'ils sont incapables, qu'ils arrêtent de recréer une compagnie tous les quatre ans.
Et pourtant Ethiopian et Asky marchent...
Reply_author
En Novembre, 2023 (13:22 PM)Reply_author
En Novembre, 2023 (14:18 PM)Massourang Sourang
En Décembre, 2023 (00:50 AM)quel pays ôtes toi que je m'y mette c'est cela l'avis d'expert
pats
Lazarus
En Novembre, 2023 (12:49 PM)Voyageur
En Novembre, 2023 (12:54 PM)Mais ct top le voyage était agréable et le service impeccable
Du n importe quoi
Villa Coublay
En Novembre, 2023 (13:18 PM)Matar
En Novembre, 2023 (13:53 PM)Deed
En Novembre, 2023 (13:55 PM)Faisons ce que nous savons faire prenons le temps d'apprendre ce qu'on ne sait pas encore faire. C'est la nième faillite avec ses milliards d'argent public perdus!
Les gus nous parlent de COMPAGNIE AERIENNE....qui rend l'âme une fois de plus avec 3 coucous et 2 moutons !!
Plus proche de chez nous, la compagnie aérienne mauritanienne est dissoute tous les 4 ans en moyenne. Une nouvelle est créée.
Depuis qu'on lançait la compagnie précédente Sénégal Air (il y'a une quinzaine d'années), on savait que l'exploitation sera très difficile.
Il faut tenir compte de la crise mondiale de l'aviation mondiale en raison du Covid-19, en 2020. Les avions étaient au sol.
Tenez-bon ! Il faut être réaliste pour redresser la situation. Air Côte d'Ivoire arrive à équilibrer ses comptes. Nous aussi, nous y parviendrons.
Sutura
En Novembre, 2023 (14:56 PM)Dans presque tous les pays membres, Air Afrique était devenu pour les différents gouvernements qui se sont succédés, un lieu pour caser une importante clientèle politique. La moyenne du personnel pour l'entretien de chaque avion était colosssal dans cette compagnie. S'il était de 300 agents à peu près par aéronef dans la plupart des grandes compagnies, à Air Afrique, on en était à près de 600 ou même 700.
Un pilote à la tête d'une compagnie aérienne a bien un avantage si celui-ci a un bon staff administratif qui le segonde et des conseillers dans le domaine du transport aérien.
Feu Cheikh Fall, époux de l'ancienne députée feu Léna Fall Diagne du Parti Socialiste, est le premier pilote sénégalais et africain noire de la compagnie multinationale Air Afrique. Il a été commandant de bord sur une Caravelle puis sur un DC 8 ce qui était très rare à l'époque. Il a fait à la tête de la compagnie, un excellent job de management qui fut apprécié de tous. Il a fait - c'est vrai que les contextes n'étaient pas les mêmes - mieux qu'un Auxence Ikonga le congolais, un feu Aoussou Koffi de Côte d'Ivoire qui ont fait tous les deux un travail remarquable et mieux qu'un Yves Rolland Billecart qui était un financier de la Caisse Centrale de Coopération Économique gérant pour la plupart l'Aide Publique au Développement de l'état français, devenu aujourd'hui l'Agence Française de Développement (AFD), une sorte de banque francaise qui finance le développement public un peu partout à travers le monde.
Gemini d'Angola a commencé dans les années 70 par des pilotes de l'armée angolaise. Sa gestion était rigoureuse. Son directeur général était un pilote de chasse de l'armée angolaise.
M Cheikh Fall pilote avait, de par sa formation et son métier, une vue sur comment l'on gére une compagnie aérienne moderne et un tempérament de gagnant. Il avait de très bonnes notions en mécanique aérienne.
Croyons que le problème d'Air Sénégal c'est d'avoir tout de suite commencé par voir grand en voulant désservir de grandes destinations par l'acquisition successives (cash ou en leasing) de plusieurs aéronefs longs courriers, alors que l'on aurait dû commencemer petit par des vols domestiques, en lançant plusieurs destinations quotidiennes et régulières sur des distances comme Ziguinchor, Cap Skirring, Saint-Louis, Tambacounda et Kolda peut-être avec des tarifs très accrocheurs ou à la hauteur de ceux pratiqués par des compagnies aériennes privées sénégalaises. Ce qui aurait permis de vraiment démocratiser le transport aérien au Sénégal.
Accepter la concurrence comme Air Sénégal International (ASI) autrefois qui avait Sunu Air et Trans Air comme concurrents nationaux.
Air Sénégal aujourd'hui a ses avions de transport régionaux, ses ATR 72 pour se poser à Ziguinchor, Tamba, Kolda et dans les aéroports internationaux de Saint-Louis et de Cap Skirring. Ensuite lancer et développer un réseau régional avec des déssertes sur la Gambie, le Mali, la Guinée Bissau et Conakry à moins de 1H 30 mn de Dias par un vol quotidien.
Avec un ou deux 330 Neo désservir en semaine Abidjan, Lomé, Conakry, Accra, Freetown et Monrovia comme Air Sénégal International (ASI).
Pour un début, prendre exemple sur TACV ou sur Air Côte d'Ivoire à leur début.
Reply_author
En Novembre, 2023 (15:57 PM)Khalat
En Novembre, 2023 (15:20 PM)Je dis cela, je ne dis rien ...
Air Senegalien
En Novembre, 2023 (15:57 PM)SURPRISE, en lieu et place on nous annonce l'amputation du reseau, la reduction de CDG. Nous subissions un decrochage, le crash est imminent!!!! Qui pour nous sauver? certainement pas Badou Fall, Jerome Maillet et Eric Gueye!!!
Tout est politisé surtout les boites appartenant aux Etats.
y a des Senegalais qui sont diplomés de l enac de toulouse qui sont ingenieurs en aviation civile et en meme tilulaire d un mba en mangement et finance obtenu dans les plus grandes universités americaines et sans oublier qu ils ont au moins 15 ans d experience
ce sont ces gens là qu il faudrait confier notre compagnie nationale
Samson
En Novembre, 2023 (16:30 PM)Déjà sa 1ere interview avec Mamadou Ibra Kane en disait long sur son niveau intellectuel et, par conséquent, sur ses capacités à redresser Air Sénégal.
Résultat : un choix hasardeux de manager et une nouvelle descente aux enfers programmée pour le secteur aéronautique, un des piliers du tourisme sénégalais.
Tabula rasa donc nécessaire à Air Sénégal, qui ne décolle plus.
Ptjmkdr
En Novembre, 2023 (16:54 PM)Il critique le profil du Pdg alors que son profil de juriste n'en fait pas un bon consultant.
Analyse digne d'un étudiant de 1 ère année de marketing.
Marge 0 pour une entreprise endettée et en manque de liquidités, autant déclaré faillite.
Pour que cette compagnie ait une chance dans ce monde concurrentiel :
- Dégager les membres de benno de sa gestion..
- Dégager les patrons français qui la gèrent en sous main.
-Dégager Air France du Sénégal.
- Réduire la flotte.
-Supprimer 40 % des postes.
- Renégocier les tx d'intérêts usuriers des emprunts.
-Fermer 7 lignes sur 10 .
Crer une filiale locale Cost pour développer le trafic intérieur ( Casablanca, St Louis..) et régional
Sangomar
En Novembre, 2023 (17:06 PM)Ne jamais ouvrir le Capital !
Nous avons besoin de notre flotte nationale, une souveraineté, un Patrimoine, c'est sacré.
On n'ouvre pas tout à tout le monede encore une fois. Le Problème, c'est la Management.
Un Observateur De Loin
En Novembre, 2023 (18:07 PM)Quantbusiness
En Décembre, 2023 (16:23 PM)L'ideal serait d'avoir une cie aerienne qui appartient aux Etats de la sous souregion qui sont tres stables Senegal, Cote d'Ivoire, gambie, Togo...etc avec une meilleure gestion. C'est a dire tres differente de la defunte Air Afrique. L'objectif serait d'atteindre une masse critique qui va permettre a cette cie d'etre plus competitives avec une strategie mieux cibles et des objectifs a atteindre.
Elisabeth Pruvit
En Décembre, 2023 (20:08 PM)Quantbusiness
En Décembre, 2023 (07:55 AM)Le transport aeriens est secteur tres difficile avec beaucoup de barriers aux entrants qui se resument en termes de couts fixes (equipements lourds, le cout du fuels qui peut constituer une bonne partie du cout total) en sus de la forte concurrence. Il faut avoir une taille critique pour survivre (se rapproche de l'equilibre financier ou breakeven). Je me souviens de mes commentaires depuis le debut de ce projet il y a quelques annees sous le pseudonyme de CloudComputing qui se resumait ainsi "dead upon arrival".
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