On en sait un peu plus sur les raisons de la visite du secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo, le 15 février dernier à Dakar. Une visite particulièrement motivée par des raisons sécuritaires notamment autour de l’alliance en Afrique de l'ouest, entre Al Qaïda et l’Etat islamique, une force de plusieurs milliers de combattants opérant en zone sahélienne, de la Mauritanie au Niger. Et selon Washington, cette alliance a aujourd’hui les moyens de devenir une menace globale qui pourrait sous peu constituer un danger imminent pour la sécurité nationale américaine.
Le sujet a fait la Une du Washington Post, samedi dernier. Pour dire que la guerre pour le contrôle du Sahel impliquant des groupes liés à Al Qaida et l’Etat islamique pourrait prendre des proportions inquiétantes. En effet, ces deux entités qui sont en guerre et fortement en concurrence dans le Moyen-Orient, ont décidé de conjuguer leurs forces pour prendre le contrôle du Sahara, un vaste territoire de l'Afrique de l'ouest, redoute-t-on de côté de Washington. Qui craint un regain de tension et de violences dans cette partie sahélienne que cherchent à contrôler ces groupes djihadistes. Et ces groupes armés s'organisent mieux en vue de perpétrer des attaques d'envergure contre des cibles importantes, redoutent toujours les Etats-Unis.
Il s'agit dès lors de « renforcer la capacité des principaux pays partenaires de la région à lutter contre les organisations extrémistes violentes, à protéger leurs frontières et à assurer la sécurité de leurs populations », tel que l’envisage Flintlock, le plus grand exercice militaire américain sur le continent africain, organisé par le Commandement des Etats-Unis pour l'Afrique (Africom). Le lancement qui a eu lieu le 17 février dernier à Atar dans le centre-ouest de la Mauritanie, a servi de prétexte pour davantage attirer l'attention sur les menaces réelles qui guettent cette partie du Sahara.
Les exercices qui se sont achevés le 28 février, se sont déroulés également à Nouakchott et Kaédi et dans la ville sénégalaise de Thiès. Avec la participation de quelque 1 600 soldats de pays africains et occidentaux, renseignait le site de l'ambassade des Etats-Unis en Mauritanie repris par Francetv info.
Le Général de brigade de l'US Air Force, Dagvin Anderson, chef du Commandement des opérations spéciales en Afrique (Socafrica), a ainsi mis en garde contre les risques d'extension des "menaces terroristes", présentes actuellement au Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger), vers "d'autres pays si on ne s'y oppose pas", précise la même source.
En effet, si Washington examine un retrait des forces américaines en Afrique, le sujet n’a pas été approfondi lors de la visite à Dakar du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo. Sur le terrain, une coalition de soldats loyalistes avec plus de 2000 combattants en Afrique de l'Ouest, est prise très au sérieux par les Etats-Unis.
Toutefois, retrait ou pas, les Etats-Unis apporteront toujours un soutien en renseignement, en logistique et en formation à la lutte contre le jihadisme, a assuré Amadou Ba, le ministre sénégalais des Affaires étrangères.
En tout état de cause, Dakar que Washington, veilleront à faire "ce qu'il faut" en partenariat avec leurs alliés, a promis pour sa part Mike Pompeo, à son homologue sénégalais.
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