"Le Protocole de Saly’’ ou "le Pacte du 30’’ : symbole d'un nouvel espoir pour l'économie sénégalaise, c'est le document de synthèse des différents accords signés entre tous les acteurs portuaires.
Le document compte 58 points d'accord dont l’objectif est de réguler le fonctionnement du port dans le règlement des problèmes de procédures.
"Cet engagement n'est pas l'engagement du port de Dakar. C'est un engagement de tous les acteurs" a fait savoir Aboubacar Sadikh Bèye, directeur général du Port Autonome de Dakar (Pad).
Ainsi, "Le pacte 30'' va donner plus d’autorité au Pad qui assure 90 % des échanges extérieurs du Sénégal et 60 % des marchandises entrant et sortant du Mali.
Il va servir à l'élaboration d'un manuel de procédures qui va régir la contractualisation entre tous les acteurs, la facturation de l'activité portuaire que ça soit le port, les armateurs. Tout sera revu pour l'efficacité opérationnelle de l'activité du port.
“Les acteurs ont demandé une régulation"
Ils ont demandé beaucoup plus de pouvoirs pour le port de Dakar, pour réguler les contrats privés qui se nouent entre eux. Ces contrats privés se passaient sans une autorité qui pouvait arbitrer ou sanctionner.
Aujourd'hui, les armateurs, les transporteurs, les commerçants et les transitaires sont tous d'accord pour que le port de Dakar régule’’, a expliqué Aboubacar Sadikh Bèye.
Un comité de suivi est installé pour la mise en œuvre de ce protocole sur lequel les acteurs nourrissent beaucoup d'espoir. Car, il devra éradiquer toutes les lourdeurs dans les procédures des opérations portuaires.
"Aussi, un des points consiste au financement et à l'accélération de la construction du port de Ndayane qui est synonyme de beaucoup d'emplois pour les jeunes. Si on réussit ce pari, ça va se traduire par un port beaucoup plus compétitif et créateur d'emploi’’, s'est félicité le Dg.
Par ailleurs, les acteurs réclament un conseil présidentiel sur le port de Dakar.
“Nous allons ensemble travailler déjà comme input de ces 58 points, pour demander beaucoup plus d'investissements pour le port. Les acteurs sont d'accord pour une redevance pour la modernisation des infrastructures portuaires. L'industrie maritime doit être un levier de croissance soutenue, de croissance durable, de croissance inclusive, une croissance qui crée de l'emploi. Et nous en sommes capables. Mais si nous ne travaillons pas ensemble, ce potentiel, nous le fermons, alors qu’il
faut le déverrouiller. Mais nous ne pouvons le faire tout seul. Aujourd'hui, avec cet engagement de tout le monde, on a espoir et nous allons parler avec la presse. Nous allons définir un canevas de communication. Au moins une fois par mois, pour faire l'état des lieux des progrès et tenir tout le monde responsable’’, promet-il.
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