
En ce qui concerne la haute administration, le chercheur à l’Institut fondamental d’Afrique noire (IFAN) attribue cette faible représentation à une inégalité dans les écoles formant les hauts fonctionnaires. « Il y a un déséquilibre entre hommes et femmes dans ces établissements », explique-t-il. Le 5ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), publié en juillet 2024 par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), note que « les femmes sont légèrement plus nombreuses que les hommes au niveau préscolaire (50,5 %), élémentaire (51,4 %) et moyen (51,0 %) ». Cependant, la tendance s’inverse au niveau secondaire, où les hommes représentent 51,8 %, et l’écart se creuse davantage au niveau supérieur, où ils atteignent 58,8 %.
Système patriarcal ancré
L’explication de cette inégalité dans la sphère politico-administrative réside dans « la construction de la société, marquée par une division sexuelle du travail », précise M. Ngom. L’auteur de Femme et Politique ajoute : « Le monde politique n’est pas indépendant du monde social. Les formes de discrimination à l’œuvre dans la société sénégalaise influencent fortement les mécanismes de classement dans la sphère politique, que ce soit parmi les intellectuels, les technocrates ou d’autres catégories. Ces mécanismes structurent la société et se répercutent dans l’espace politique. »
Interrogée sur la question, Hélène Marie Tine, née Ndione, femme politique, reconnaît que les femmes « rencontrent de grandes difficultés à accéder aux instances de décision » en raison de cette construction sociale. L’ancienne députée de la 12ème législature observe également que « pour celles qui parviennent à émerger, les contraintes socioculturelles pèsent sur leur rôle de leader. Compte tenu des charges sociales qui leur incombent, ce n’est pas toujours évident », déplore-t-elle.
Pour inverser la tendance
Pour changer la donne, le sociologue mise sur la sensibilisation dès la base. « Il faut intégrer la dimension de l’égalité dans le processus de socialisation des élèves et des étudiants, à tous les niveaux. Quand cette égalité sera respectée de manière plus globale dans la société, les choses évolueront progressivement dans l’espace politique », estime Saliou Ngom.
« Pour toutes les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation » est le thème international retenu cette année pour la Journée internationale des droits des femmes. Au Sénégal, cependant, l’égalité entre hommes et femmes semble encore hors de portée pour beaucoup.
10 Commentaires
Reply_author
il y a 21 heures (16:25 PM)Parité Anticonstitutionnelle !
il y a 21 heures (16:35 PM)Zrrrdddxxxxxcwwwwiiiiiiimmm
il y a 1 jour (13:27 PM)Karim-usa
il y a 1 jour (13:27 PM)Reply_author
il y a 18 heures (18:56 PM)Mbeubeuss
il y a 23 heures (14:41 PM)Nianthio
il y a 23 heures (14:48 PM)Reply_author
il y a 22 heures (15:53 PM)Reply_author
il y a 19 heures (18:40 PM)Nit
il y a 18 heures (19:00 PM)Le parti au pouvoir n'aura jamais du gagner les élections avec ce que l'affaire Adji Sarr montré.
Zrtttttyuudfffffffkkk
il y a 17 heures (20:45 PM)La vraie injustice reside dans le fait d'avoir "devaloriser" cette tache vitale, a la base de tout.
L'on a arbitrairement mieux reconnu et rémunerer les taches hors du foyer, celles-ci etant devolues à l'origine à des hommes.
Pour quelqu'un qui veut corriger ce desequilibre, la bonne voie ce n'est pas de vouloir reclamer une presence dans les bureaux et autres chantiers, mais d'exiger la valorisation du "travail" que represente toutes les occupations liées a une famille. Quitte à trouver une facon de remunerer les meres de familles qui desirent se consacrer a leur foyer.
Cela n'empeche pas celles qui le desirent, (hommes et femmes ayant les memes capacités) de se lancer dans cette folle course qui n'a aucun sens. Regardez les resultats dans les pays "occidentaux", et emboitez leur le pas, si vous voulez.
L'Humain, de maniere generale, a besoin de reconnaissance pour fonctionner, et cette lourde tache qui consiste a tenir un foyer merite salaire.
Les chinois exploitent, presque dans la "clandestinité" une grande unité de transformation des déchets plastiques à Keur Mor Ndiaye, à côté de l'usine Métal sn, à la sortie de Thiès.
Une unité industrielle sans nom, ni cheminée, avec une très forte chaleur et une très forte odeur de plastique fondu que l'on peut sentir à plus de 500 M à la ronde. Durant toute la journée, les ouvriers et les populations respirent en permanence ces odeurs cancérigène.
Une véritable tueuse silencieuse!!! Car ne produisant pas de fumée visible.
Comment l'Etat responsable peut laisser les chinois tuer les sénégalais sans réagir???
Nous interpellons les autorités, en particulier le ministre de l'environnement, le PM et le PR de nous venir en aide. Une véritable bombe écologique est en croissance à Keur Mor Ndiaye de Thiès, entre le village Keur Matar, le village Keur Mor Ndiaye et Dadji. Le JUB JUBBAL JUBBANTI est demandé.
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