Quatre des neuf suspects visés par l’enquête sur l’attaque qui avait fait deux morts le 1er août dernier, ont été placés sous mandat de dépôt. Même si ce résultat de l’enquête confiée à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane constitue pour lui une bonne nouvelle, il ne permet pas à Abdoulaye Diop, qui était au volant du véhicule incendié, de dormir sur ses deux oreilles. Dans un entretien avec L’Observateur, il révèle que des individus font peser sur lui et sa famille des menaces de mort. Extraits.
«Souvenirs terrifiants»
Je vis des jours difficiles, avec des souvenirs terrifiants de l’attentat. Ils me reviennent, instinctivement, envahissent ma mémoire et me laissent triste devant ces morts. La scène est encore fraiche dans ma mémoire. Le film du drame me revient en boucle dès que je ferme les yeux. C'est pareil quand je suis seul. C'est pourquoi, j'évite au mieux la solitude pour ne pas replonger dans ce drame. Les souvenirs me terrorisent. Ils hantent mon sommeil, mon existence, mon quotidien. Ils me tourmentent. J'ai peur de ne pouvoir m'en départir. Je ne bénéficie d'aucun suivi psychologique.
Absence de l’État
«Personne, aucune autorité de la République n'est venue me soutenir, m'appuyer de quelque façon que ce soit. Depuis lors, je passe mes journées à chômer. Je n'ai pas de salaire. Je ne travaille plus parce que je ne suis pas totalement guéri de ma blessure au pied. Elle me fait toujours mal. Mes collègues du terminus m'aident à donner à manger à ma famille. Si je parviens toujours à assurer la dépense quotidienne, c'est grâce à eux et à d'autres bonnes volontés. A la veille de mes rendez-vous, ils se cotisent en raison de 500 F CFA chacun pour me permettre de payer mes soins et aider ma famille.
Fin d’un monde
«J'avais un salaire mensuel de 120 000 F CFA et j'empochais 3 500 F CFA par jour comme prime de panier. C'était ma seule source de revenu. Je suis soutien de famille. D'autres personnes dépendaient de ce salaire. Je me retrouve sans travail et je passe des jours et des nuits d'angoisse. J'ai peur. J'ai peur pour la vie de ma femme, de mon enfant et la mienne. Je reçois des menaces de mort d’individus que je ne connais pas. Ce sont des inconnus qui utilisent des numéros privés pour me joindre sur mon téléphone.
Chantage
«J'ai reçu deux appels et le motif était le même : ils veulent, c'est que je charge les autorités, que je leur fasse porter le chapeau. Ils veulent que je dise que c'est l'Etat du Sénégal qui a monté le coup du bus incendié. A deux reprises, je les ai envoyés balader. Mais ils me disaient toujours que je n'avais pas intérêt à refuser, que si je n'obtempérais pas, ils allaient tuer toute ma famille. Ils me disaient qu'ils savaient où je loge et qu'il leur sera facile de réussir leur coup. En échange de ce service, ils m'ont demandé de donner un prix. Ils m'ont dit qu'ils étaient prêts à verser toute la somme que j'aurai exigée. Je ne me suis pas laissé soudoyer. C'était quelques jours après le Grand Magal de Touba.
Commissariat ou ministère de l’Intérieur
«Après ces appels, je ne me sentais plus en sécurité. J'ai alors décidé d'aller m'en ouvrir au ministre de l'Intérieur. J'ai tenté à deux reprises de le rencontrer, sans succès. La deuxième fois que j'étais au ministère de l'Intérieur, j'ai patienté jusqu'à 23 heures, espérant qu'il (le ministre) allait me recevoir. Ce qui ne fut pas le cas. J'ai expliqué la situation aux préposés à la sécurité, mais ils m'ont orienté vers les commissariats. J'ai été au commissariat central de ma ville, j'ai vu le commissaire. Après notre échange, il m'a conseillé de retourner au ministère de l'Intérieur. Je ne comprends plus rien. J'ai peur pour la vie de ma famille. Je ne sais pas pourquoi ils m'intimident. Je suis une simple victime.»
«Souvenirs terrifiants»
Je vis des jours difficiles, avec des souvenirs terrifiants de l’attentat. Ils me reviennent, instinctivement, envahissent ma mémoire et me laissent triste devant ces morts. La scène est encore fraiche dans ma mémoire. Le film du drame me revient en boucle dès que je ferme les yeux. C'est pareil quand je suis seul. C'est pourquoi, j'évite au mieux la solitude pour ne pas replonger dans ce drame. Les souvenirs me terrorisent. Ils hantent mon sommeil, mon existence, mon quotidien. Ils me tourmentent. J'ai peur de ne pouvoir m'en départir. Je ne bénéficie d'aucun suivi psychologique.
Absence de l’État
«Personne, aucune autorité de la République n'est venue me soutenir, m'appuyer de quelque façon que ce soit. Depuis lors, je passe mes journées à chômer. Je n'ai pas de salaire. Je ne travaille plus parce que je ne suis pas totalement guéri de ma blessure au pied. Elle me fait toujours mal. Mes collègues du terminus m'aident à donner à manger à ma famille. Si je parviens toujours à assurer la dépense quotidienne, c'est grâce à eux et à d'autres bonnes volontés. A la veille de mes rendez-vous, ils se cotisent en raison de 500 F CFA chacun pour me permettre de payer mes soins et aider ma famille.
Fin d’un monde
«J'avais un salaire mensuel de 120 000 F CFA et j'empochais 3 500 F CFA par jour comme prime de panier. C'était ma seule source de revenu. Je suis soutien de famille. D'autres personnes dépendaient de ce salaire. Je me retrouve sans travail et je passe des jours et des nuits d'angoisse. J'ai peur. J'ai peur pour la vie de ma femme, de mon enfant et la mienne. Je reçois des menaces de mort d’individus que je ne connais pas. Ce sont des inconnus qui utilisent des numéros privés pour me joindre sur mon téléphone.
Chantage
«J'ai reçu deux appels et le motif était le même : ils veulent, c'est que je charge les autorités, que je leur fasse porter le chapeau. Ils veulent que je dise que c'est l'Etat du Sénégal qui a monté le coup du bus incendié. A deux reprises, je les ai envoyés balader. Mais ils me disaient toujours que je n'avais pas intérêt à refuser, que si je n'obtempérais pas, ils allaient tuer toute ma famille. Ils me disaient qu'ils savaient où je loge et qu'il leur sera facile de réussir leur coup. En échange de ce service, ils m'ont demandé de donner un prix. Ils m'ont dit qu'ils étaient prêts à verser toute la somme que j'aurai exigée. Je ne me suis pas laissé soudoyer. C'était quelques jours après le Grand Magal de Touba.
Commissariat ou ministère de l’Intérieur
«Après ces appels, je ne me sentais plus en sécurité. J'ai alors décidé d'aller m'en ouvrir au ministre de l'Intérieur. J'ai tenté à deux reprises de le rencontrer, sans succès. La deuxième fois que j'étais au ministère de l'Intérieur, j'ai patienté jusqu'à 23 heures, espérant qu'il (le ministre) allait me recevoir. Ce qui ne fut pas le cas. J'ai expliqué la situation aux préposés à la sécurité, mais ils m'ont orienté vers les commissariats. J'ai été au commissariat central de ma ville, j'ai vu le commissaire. Après notre échange, il m'a conseillé de retourner au ministère de l'Intérieur. Je ne comprends plus rien. J'ai peur pour la vie de ma famille. Je ne sais pas pourquoi ils m'intimident. Je suis une simple victime.»
30 Commentaires
Reply_author
En Octobre, 2023 (08:45 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (08:54 AM)Ce n'est pas la peine de continuer à enfocer ces criminels, ils se se l'ont enfoncés profondément dans le c...
Ce chauffeur a besoin de soutien médical, psychologique et financier, mais ce n'est pas la bonne méthode.
Decidement
En Octobre, 2023 (09:40 AM)Posez ui la question pour qu´ils vous repondent serieusement, et Il vous dira qu´ils se connaissent depuis plusieurs annes et aucun d´eux ne le dementira.
CURIEUSE COINCIDENCE NON? Donc qu´ils arretent ces manipulations continuelles, tout le monde sait qui a organise l´incendie de ce bus pour etayer sa these farfelue d´attentats et de terroristes.
Apollon
En Octobre, 2023 (09:50 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:04 AM)Karim$
En Octobre, 2023 (10:18 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:20 AM)Cet individu non seulement doit avoir un suivi psychologique mais il devrait garder son emploi et son salaire.
Du moment qu'il a des problèmes pour continuer a conduire un bus, son employeur doit au moins le reconvertir temporairement a un poste de receveur jusqu'à ce qu'il soit en mesure de reprendre son emploi de conducteur.
Mais comme il s'agit d'un individu qui ne connait pas ses droits et n'a pas les moyens de payer un avocat, eh bien il est jeté et laissé a lui même.
Cette enquête est en cours et ce témoin oculaire est abandonné et menacé par ceux qui ont commis ce crime.
Antoine Diom est sorti faire son cirque avec son chapeau de nafekheu.
S'il arrive quoi que ce soit a ce gars, c'est l'etat du Sénégal qui responsable.
Voilà un gouvernement, tout ce qu'ils font est politique et cinéma.
Ce foutu pays!
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En Octobre, 2023 (12:00 PM)Reply_author
En Octobre, 2023 (12:04 PM)Que la mafia internationale terrorriste en col blanc et ses agents qui instrumentalisent le terrorisme pour semer le chaos et piller ses ressources sachent que le Sénégal sera leur terminus. Le meilleur pour la FIN.
Reply_author
En Octobre, 2023 (12:08 PM)Reply_author
En Octobre, 2023 (12:40 PM)Reply_author
En Octobre, 2023 (13:02 PM)Il n'y a pas de terroristes aux Sénégal. Changez de disque celui là est rayé.
Reply_author
En Octobre, 2023 (08:59 AM)Doudou
En Octobre, 2023 (08:52 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (09:50 AM)Boy Enampore
En Octobre, 2023 (09:01 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (09:05 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:12 AM)Right
En Octobre, 2023 (09:02 AM)Galsen
En Octobre, 2023 (09:02 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (09:06 AM)Verité
En Octobre, 2023 (09:15 AM)Oh
En Octobre, 2023 (09:19 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:07 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (09:28 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:05 AM)Xeme
En Octobre, 2023 (09:31 AM)Mais surtout la preuve par la non enquête sur les nervis tueurs de manifestants, filmés, identifiés, mais rien. Le faux attentat par cocktails molotov a pour mission d'enterrer les assassinats par nervis filmés, toutes preuves réunies. Lâ oû toutes les preuves sont réunies, avec plus de morts, ils n'en parlent pas, aucune enquête ne bouge, la presse y aide par le silence et la censure de ceux qui le rappellent, qui est assez idiots pour ne pas comprendre ?
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En Octobre, 2023 (10:04 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:03 AM)Des sénégalais morts sans enquête de l'Etat irrespectueux et irresponsable, encourage tout bordel dans ce pays.
Nous vivons dignement des situations plus compliquées avec le changement de notre vie suite à un trait de crayon du président de la République qui a terminé de réduire au minimum vital.
Est-ce que nous en avons fait une patate ? Nous ne le ferons jamais parce que nous voulons vivre et mourir avec dignité. Si tu as peur, consultes un psychologue qui t'aidera à avancer malgré les vissicitudes de la vie.
Par ailleurs, je déconseille à tous de soutenir le Président Macky Sall et son gouvernement. Il n'y a non seulement aucune solidarité mais ils se comportent comme des primitifs qui ne considèrent que la loi du plus fort.
Il arrive, ce moment, et au pas de charge, de se libérer de ces chiens oisifs avec la manière. Voter et sanctionner, quelque soit la cosmétique du discours et du bilan.
Post-scriptum :
Président Macky Sall, tu es un traitre. On te regarde nommer même des saltimbanques comme ambassadeur. Quelle désacralisation de l'Etat ! Quelle déchéance !
Je demande PARDON au Peuple Sénégalais d'avoir voté et faire voter pour ce malotru.
Sidy Bara
En Octobre, 2023 (10:05 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:08 AM)Jack
En Octobre, 2023 (10:09 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (10:15 AM)Abdou Salam
En Octobre, 2023 (10:20 AM)Parlez nous plutot des massacres de Février 2021 et de Juin 2023. c'étaient de vrais carnages
Arreter de noyer le poisson personne n'est dupe.
Abdou Salam
En Octobre, 2023 (10:21 AM)Bongo
En Octobre, 2023 (10:32 AM)John Doe
En Octobre, 2023 (11:00 AM)Reply_author
En Octobre, 2023 (12:52 PM)Puuf
En Octobre, 2023 (11:10 AM)Ousmane
En Octobre, 2023 (11:14 AM)Fenn bou dioup aka mo diaffé.
Chauffeur il faut prendre un avocat et attaquer l'Etat. C'était à l' État de te protéger donc il a failli à cette mission. Quand je dis l' État , c'est pas Maky Sall , c'est nous tous. Nous avons failli donc il faut emmener l'affaire au tribunal.
Reply_author
En Octobre, 2023 (13:41 PM)Participer à la Discussion