Les femmes de Kindakam, l'un des 34 villages de la commune de Bambaly, situé dans le département de Sédhiou, sont encore usées par les travaux domestiques. La recherche de l'eau au puits hante quotidiennement leur sommeil. C'est dans des puits d'une profondeur de 15 à 20 mètres, souvent éloignés des habitations, qu'elles usent la paume de leurs mains pour tirer le liquide précieux.
Gnima Diatta, trouvée au puits de l'école du village souffrait déjà des va-et-vient entre le point d'eau et sa demeure familiale. " Cette activité nous prend tout notre temps. Celles qui n'ont pas les moyens de payer les services d'un Jakartaman à raison de 100 francs la bouteille de 20 litres souffrent plus ".
Ce qui, de son avis altère le plus leur santé, c'est la rareté des points d'eau dans le village. L'un des rares puits fonctionnels de la localité se trouve à l'école élémentaire. Malheureusement, il n'est ouvert qu'aux heures mortes entre 13 h et 15 h ou entre 17 h et 19 h. Cela crée des attroupements terribles autour du puits retardant ainsi les travaux qui attendent à la maison. Les femmes de Kindakam s'activent aussi dans l'abattage du riz faute de moyens de se procurer les services d'une moissonneuse batteuse.
A ces désagréments quotidiens, s'ajoutent l'absence d'une case de santé qui oblige les femmes à faire des kilomètres pour se rendre à Bambaly ou à Nguindir pour des soins de santé même les plus élémentaires.
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Boy Lebou
En Novembre, 2022 (00:30 AM)Participer à la Discussion