Le hall du Musée des civilisations noires est transformé en parking ce jeudi 19 janvier. Des véhicules et motos exposés annoncent déjà la couleur. Ce lieu sera pour une première, le théâtre de la vente aux enchères de l’Office Nationale de Recouvrement des Avoirs Criminels (ONRAC), mis en place en juillet 2021 et lancé en avril 2022. Quelques acquéreurs regardent de plus près les objets exposés. Des petites notes indiquent les détails des produits. Le potentiel acheteur peut lire des détails tels que la mise à prix, la couleur, l’origine, le nombre de places, la marque entre autres sous la supervision de quelques agents de l’ONRAC.
Makou Niang Hane est venue accompagner de son mari. Ils regardent de plus près les voitures et motos. Leur attention se porte sur une moto. « C’est inédit et c’est vraiment intéressant. J’ai déjà repéré des objets», a fait savoir la jeune femme qui a vu l’annonce via les réseaux sociaux.
L’intérieur du Musée offre le même décor. Au troisième étage de ce lieu chargé d’histoire, un monde fou a répondu à l’appel. Ici, ce ne sont pas des objets historiques qui sont exposés mais des télés, portables, ordinateurs entre autres. Il s’agit de 17 véhicules, 13 motos, 2 télés, 38 portables, 1 salon et 2 airpods. Si certains contemplent les télés, ordinateurs et portables exposés, d’autres prennent d’assaut les places à quelques minutes du début de la cérémonie.
«Je peux dire que c’est une première dans l’histoire juridique du Sénégal»
«C’est le fruit d’un long processus. Les acteurs judiciaires ont procédé à des saisis ou de confiscations», indique Mor Ndiaye lors de la cérémonie d’ouverture. Selon le directeur général de l’ONRAC, il s’agit de l’ensemble des biens saisis ou confisqués dans le cadre d’une procédure pénale qui vont faire l’objet d’une vente d’enchères à travers des commissaires-priseurs. «Je peux dire que c’est une première dans l’histoire juridique du Sénégal», souligne-t-il.
L'événement s’est déroulé en présence du Garde des sceaux. Selon Ismaïla Madior Fall, c’est inédit d’avoir un organe dédié aux biens saisis ou confisqués. Il a mis l’accent sur le fait que l’idée est de prendre soin, de préserver, de mettre en valeur et d’entretenir ces biens qui jonchent le sol des commissariats souvent en détérioration. «Cette vente aux enchères est un indicateur de performance pour l’ONRAC dirigée par une équipe dynamique et un écosystème favorable », a souligné le Ministre de la Justice.
Une dépossession temporaire
Pour les biens saisis, c’est d’abord une consignation temporaire du résultat du produit de la vente en attendant l’issue de la procédure parce que c’est une dépossession temporaire. C’est ce qu’a expliqué Mor Ndiaye. «S’il y a une condamnation, ces montants seront versés dans les caisses de l’Etat. S’il y a une ordonnance de non-lieu ou une décision d’acquittement, ces montants seront restitués à leur légitime propriétaire », informe le directeur général de l’Onrac. Dans ces cas de figure, la restitution ne sera plus en nature car le bien a été déjà vendu mais la restitution sera en valeur selon les explications de ce dernier.
Pour ce qui est des biens confisqués, s’il y a déjà une décision définitive, là, ils entrent dans les caisses de l’Etat. «Il va y avoir un transfert de fonds qui se trouve à la Caisse de Dépôt et Consignation vers les caisses de l’Etat pour abonder le budget de l’Etat.
L’Office Nationale de Recouvrement des Avoirs Criminels ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Une nouvelle vente aux enchères est prévue ce 31 janvier à Kédougou.
12 Commentaires
Mais
En Janvier, 2023 (17:13 PM)Dynastie faye sall se l'est partagé depuis ! Quelle erreur de l'histoire en élisant ce cet affame et domou jam à la magistrature suprême
Hé!
En Janvier, 2023 (01:38 AM)Anonyme
En Janvier, 2023 (17:59 PM)Thieuy Le Temple De L’ignoranc
En Janvier, 2023 (18:43 PM)quel bas niveau mais on dirait des enfants du préscolaire .
tres bonne initiative de la justice. faut massifier.
bonne continuation
Reply_author
En Janvier, 2023 (19:18 PM)C'est comme lors de l'annonce du décès de l'homme de finance Pathé Dione, tu vois frileusement s'insurger contre la pipe à fumer du gars. Un gars qui ne leur a rien demandé...
Mais le plus inquiétant est à venir je pense. Tous les jalons qui sous-tendait l'identité du sénégalais étant remongés par la précarité et l'indigence nationale, les bases d'un islamisme latent sont déjà là. Il y a qu'à voir la proportion de jeune fille qui mettent de plus en plus le voile arabe (sans aucune corrélation liée à la piété ou au bon comportement) et contraster avec les styles authentiques de nos mamans dans les années 60, exhibant fièrement leur chevelure afri ou les couvrant d'un excellent moussore à l'africaine..
Yallah piété, sauve nous
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