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En 2003, le Sénégal avait ratifié le Protocole de Cartagena en vue d’assurer une utilisation sécurisée des biotechnologies modernes. C'est dans ce contexte qu’un cadre national de biosécurité a été mis en place suivi de l’adoption, en 2009, de la loi sur la biosécurité et la création d’une autorité nationale de biosécurité (ANB) et d’un comité national de biosécurité (CNB).
"On parle d’organismes génétiquement modifiés et donc, l’Autorité nationale de biosécurité est là pour veiller et sensibiliser, mais aussi sur la prévention des risques pour l’utilisation des biotechnologies modernes et des OGM. La biosécurité est une terminologie très vaste. Pour nous, c’est toutes les actions qu’on doit mener pour réduire ou anéantir tous les risques liés aux biotechnologies et à l’utilisation des OGM", explique le Pr. Aliou Ndiaye, directeur exécutif de l’Autorité nationale de biosécurité.
Et pour mieux sensibiliser les personnels des institutions de recherche sur le cadre juridique et institutionnel de biosécurité au Sénégal et le règlement de la CEDEAO sur la biosécurité, l'ANB a organisé une rencontre d'information à Saly. Y seront abordés les enjeux, les défis et les perspectives des biotechnologies modernes, entre autres.
"Pour le cadre juridique, la loi de 2009 a été changée et c’est celle de 2022 qui est actuellement en vigueur. Mais pour qu’on puisse être à l’aise, il faut que les décrets d’application soient adaptés. Et ces décrets sont actuellement dans le circuit. Leur validation va nous permettre de remplir nos missions. Ces décrets vont servir à prendre des mesures pour amoindrir les risques liés à l’usage des OGM. Ils vont nous permettre d’être beaucoup plus pratiques dans nos actions de prévention et de veille. Si on ne dispose pas de ces décrets d’application, on ne peut agir en conformité avec la loi", dit-il.
Il affirme qu'en matière de biotechnologie, le Sénégal a l’expertise, mais on n’a pas les coudées franches pour pouvoir agir correctement. "C’est ce qui est à l’origine de la loi de 2022. Nous avons reçu une demande de la Sodefitex pour introduire un coton OGM et jusqu’à présent, nous ne pouvons pas agir, car les décrets d’application manquent. On ne peut pas faire une séparation entre les OMG, l’alimentation et la santé humaine. Ce qui fait qu’il est important pour que toutes ces structures travaillent ensemble pour amoindrir les risques biotechniques. Nous avons aussi besoin de moyens pour nous mettre dans la marche du monde. Cela va nous permettre de disposer suffisamment d’éléments matériels et techniques pour limiter les dégâts causés par les OGM", a fait savoir le Pr. Ndiaye.
2 Commentaires
Ousmane
En Septembre, 2024 (20:43 PM)Drdiop
En Septembre, 2024 (21:37 PM)Participer à la Discussion