L'on se souvient, aujourd’hui, de la tuerie de Boffa Bayotte. En effet, 14 personnes avaient été tuées dans cette forêt classée de la Casamance. Une vingtaine de personnes, majoritairement originaires de Toubacouta, ont été arrêtées.
Emprisonnées pour la plupart à Dakar, certaines sont décédées et 14 autres ont été récemment transférées à la prison de Ziguinchor. Depuis deux ans maintenant, elles attendent d’être jugées.
Quelle leçon tirer du drame de Boffa Bayotte ? D’après Ibrahima Ama Diémé du Groupe de recherche pour la paix en Casamance, la mesure interdisant la coupe de bois en Casamance s’est avérée inefficace.
«Deux ans après ce drame, on devrait se rendre compte que ce n’était pas la mesure idoine d’interdire la coupe de bois en Casamance», a-t-il fait savoir sur iRadio.
Malgré l’interdiction de coupe de bois, rappelle Ibrahima Ama Diémé, pratiquement chaque jour, le trafic de bois se poursuit de plus belle.
«La mesure elle-même interdisant l’exploitation de bois est une mesure que je considère comme n’étant pas ce qu’il faut, parce que tout simplement, le bois est une ressource naturelle que le bon Dieu a mis à la disposition du Sénégal. Il faut donc que cette ressource puisse être exploitée à bon escient au profit de ceux qui habitent dans la zone, sinon demain, on connaîtra ce qu’on connait aujourd’hui, c’est-à-dire des gens qui viennent d’ailleurs et qui exploitent le bois de façon illégale», prévient-il.
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