Créer à Taslima les conditions susceptibles de mieux faire connaître la vaste production littéraire, le potentiel religieux et culturel des milieux traditionnels. Tel est l'essence du projet qui inspire les autorités de cette cité religion.
Située dans le département de Bounkiling, sur la nationale 4, Taslima, fondée en 1976 par feu El Hadj Mouhamadou Fodé Gassama, ambitionne de devenir un carrefour culturel en Casamance.
Dans ce dessein, le projet de compiler toutes les œuvres écrites en langue mandingue et transcrites en arabe et les œuvres écrites en arabe classique a été au centre d'une large concertation ayant réuni les acteurs culturels et religieux, mais aussi les partenaires techniques hier mercredi dans la cité religieuse. Les ambitions des autorités religieuses de Taslima vont s'étendre jusque dans les zones wolof, pulaar et soninké.
À en croire l'ancien ministre de la Culture Makily Gassama, El Hadj Cheikh Sidiya Diaby avait commencé cette collecte des écrits des érudits, mais sa disparition en mai 2023 a interrompu le processus.
Mais ses successeurs se sont engagés à poursuivre ces décennies de recherches et de réflexion sur la belle et riche culture mandingue dans l'optique de donner à la jeunesse un précieux legs et de faire connaître l'ensemble des auteurs des manuscrits et leur impact sur le quotidien des citoyens.
Selon Makily Gassama, le ''Projet Taslima : Les manuscrits du Mandé et d'ailleurs'' ambitionne de faire de Taslima un centre de rayonnement de la culture dans toutes ses facettes. Il offrira des outils pédagogiques pour l'enseignement des langues nationales et des valeurs cardinales du tréfonds culturel sénégalais. ''Une aubaine à saisir au bond et à encourager, dans la mesure où la jeunesse, au sud du Sahara, est dépourvue de repères''. Il serait alors salutaire, pour M. Gassama, de faire découvrir les œuvres authentiques du monde d'hier produites depuis des siècles pour s'ouvrir au monde hypothétique de demain.
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