A l'instar de la communauté internationale, les femmes sénégalaises ont célébré de plusieurs manières la journée internationale des droits des femmes. Conférences, panels, discussions, émissions radiophoniques, meetings, rien n'a été laissé au hasard pour parler des problèmes des femmes au foyer, au lieu de travail.
Mais de l'avis des unes, cette façon d'organiser la fête ne permet guère aux femmes d'améliorer leurs conditions de vie. Awa Touré, restauratrice sur l'avenue Ibou Diallo est d'avis que la politique a tout gâché. '' Nous avons une association de restauratrices. Mais à chaque fois qu'il y a des opportunités, les responsables informent d'abord leurs militantes. C'est le cas des financements. Ça va toujours vers les mêmes personnes et c'est pourquoi, certaines d'entre nous sont très bien à l'aise pendant que d'autres n'arrivent pas à joindre les deux bouts. C'était l'objectif de notre discussion aujourd'hui '' a-t-elle expliqué.
Aminata Mansaly, est bajenu gox. A l'occasion de ce 8 mars, le centre de santé, dit-elle, a organisé une activité de sensibilisation avec des délégués médicaux venus promouvoir des produits. Une occasion pour la structure sanitaire de récompenser les anciens agents de santé communautaire pour leur développement et leur abnégation.
'' C'était plus que motivant surtout pour des agents qui ont tout donné à la santé et qui malheureusement n'ont pas de salaire '' a dit Aminata Massaly qui s'est félicitée de cette initiative.
Quant à Hawo Sall, professeur de Lettres modernes au lycée de Inor, dans le département de Bounkiling, elle s'est désolée du fait que son administration n'a pas organisé une activité à l'occasion de laquelle certaines femmes seraient honorées et d'autres sensibilisées sur leurs droits et devoirs. Néanmoins, elle a tenu, dans sa classe, une séance de sensibilisation à l'endroit des jeunes filles de la classe sur les grossesses et mariages précoces, sur la vulnérabilité au décrochage scolaire, et sur les conséquences de l'analphabétisme au Sénégal.
Son souhait est de voir, les années à venir, les autorités locales organiser des séances de sensibilisation de ce genre à l'endroit des femmes rurales pour mieux les conscientiser sur l'éducation des filles, sur l'allègement des travaux domestiques, sur l'importance des consultations prénatales mais surtout l'alimentation équilibrée pour éviter les anémies qui causent beaucoup de complication chez la femme.
Enfin Gnima Diatta, femme au foyer estime que la fête est belle cependant, dit-elle, celles qui veulent coûte que coûte faire valoir leurs droits au foyer courent le risque de divorce puisque certains hommes ne sont au même niveau d'informations que leur femme. Aussi suggère-t-elle à ses camarades de s'informer mais une fois de retour, sensibiliser le conjoint sur ce qui a été dit.
En tout état de cause, la région a vibré aujourd'hui avec mille sons et lumières pour honorer les braves femmes de la région venues de toutes les communes répondre à l'appel de la ministre des Affaires étrangères en charge des Sénégalais de l'extérieur. Elle a insisté devant les femmes sur la nécessité de promouvoir le leadership féminin , voie incontournable pour la valorisation des potentiels de la femme en tant que actrice et accélératrice des progrès et des changements d'où le thème de cette édition investir en faveur des femmes pour accélérer le rythme. Un thème dit-elle qui appelle à des actions concrètes à un engagement renouvelé de la part des gouvernements, du secteur privé ,des organisations internationales et de la société civile pour empêcher les obstacles qui empêchent les femmes d'accéder aux ressources financières à l'éducation, à la santé et à l'engagement politique.
2 Commentaires
Lol
En Mars, 2024 (12:27 PM)Participer à la Discussion