Selon l’Organisation Météorologique Mondiale, l'Afrique a enregistré, en 50 ans, 1 695 aléas climatiques, dont des inondations, des canicules, des incendies et des sécheresses.
Ces effets climatiques ont causé 731 747 morts et des pertes économiques de 38,5 milliards de dollars US. En 2021, les catastrophes naturelles ont entrainé des déplacements internes de 2,6 millions de personnes dans le continent.
Les femmes et les filles étant au cœur des actions au sein des communautés (chargées de la nourriture, de la collecte de l'eau et des combustibles) leur vie est affectée par les effets des changements climatiques. A titre d’exemple, on peut citer la centrale à charbon de 125 MW de Sendou à Bargny financée par la Banque Africaine de Développement. Ce projet qui a démarré en 2009, compromet l'activité de plus de 1 500 femmes transformatrices de produits halieutiques.
Ainsi, la corrélation entre le genre et les bouleversements écologiques pousse Lumière Synergie pour le Développement (LSD) a accompagner depuis une décennie les communautés de femmes affectées par les projets portant atteinte à leurs droits essentiels.
Ainsi, cette crise climatique qui affecte le quotidien des femmes a fait naitre un mouvement dénommé Ecoféminisme (contraction des mots écologie et féminisme). Ainsi, LSD, avec le soutien de la Fondation pour une Société Juste (FJS), ambitionne de mettre en place des « écoles écoféministes » en faveur des jeunes filles de Bargny et du delta du Saloum.
"On fait face à un monde où les femmes sont confrontées à un certain nombre d'inégalités sociales, économiques et culturelles. Les femmes sont directement touchées par les effets des changements climatiques. Nous voulons assurer la relève en formant des jeunes filles issues de Bargny et de Marlodje. Nous voulons créer de futures battantes et défenseuses de l'environnement. Des filles capables de défendre leurs communautés face aux défis de l'environnement mais également aux industries extractives qui causent de réel problème dans leur communauté", explique Ndeye Fatou Sy, responsable programme à l'Ong LSD.
Dans l'optique de promouvoir le concept d’écoféminisme, 30 jeunes filles âgées de 15 à 25 ans de Bargny et du delta du Saloum ont été formées sur les inégalités sociales relatives au genre, leurs causes et leurs conséquences. LSD veut stimuler l’engagement des jeunes filles sur la lutte contre les inégalités basées sur le genre et sur la justice climatique.
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