Des Femmes mareyeuses, transformatrices des produits de la pêche artisanale, venues du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie, plaident pour plus de considération de leurs États dans les politiques décisionnelles du secteur de la pêche. En effet, en Afrique, le secteur de la pêche artisanale joue un important rôle dans la création d’emplois, la lutte contre la pauvreté, la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Les femmes sont présentes à tous les stades de la chaîne de valeur. Elles sont également le pilier des familles de pêcheurs, en charge de l’éducation des enfants et de la gestion du ménage. Elles jouent, au même titre que les hommes, un rôle clé pour assurer la sécurité alimentaire et la nutrition, l’éradication de la pauvreté, le développement durable de la pêche.
"Les femmes sont extrêmement importantes dans le secteur de la pêche. Elles représentent plus de 50% des travailleurs de la pêche. On les retrouve dans tous les maillons du secteur de la pêche; malheureusement elles jouent très souvent les seconds rôles. Elles sont mal rémunérées, leur condition socio-économique n'est pas souvent reconnue", assure Moussa Mbengue, secrétaire exécutif de l'association ouest-africaine pour le développement de la pêche artisanale (Adepa)
En effet, elles sont toujours confrontées à des défis. Car, malgré leur contribution dans le secteur de la pêche artisanale, elles restent marginalisées dans les politiques de décisions des États africains. Leurs difficultés sont relatives notamment à l’accès à la ressource pour la transformation, aux conditions de travail, aux services financiers inadaptés à leurs activités et aux difficultés de commercialisation de leurs produits.
"L'Adepa plaide pour que les femmes puissent être cooptées dans la Commission consultative d'attribution des licences de pêche, que le réseau des femmes soit membre du conseil national consultatif des pêches", confie M. Mbengue.
Diaba Diop, présidente du réseau des femmes de la pêche artisanale (refapas) invite les États à impliquer davantage les femmes dans tous les processus décisionnel et opérationnel.
Elle rappelle ainsi aux gouvernements africains leur engagement pris à travers la charte internationale des droits humains, qui dit : "L’État a le devoir de veiller à l’élimination de toute discrimination contre la femme et d’assurer la protection des droits de la femme et de l’enfant".
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