«Nous savons tous que le commerce intra-africain, dans la perspective de la mise en place de la zone de libre échange continental, est encore entravé par des coûts élevés des transports et des services logistiques, conséquence de l’insuffisance des infrastructures de transport et des barrières au commerce notamment au niveau des frontières et sur les grands axes routiers. A cela, s'ajoutent des tracasseries et la forte présence d’opérateurs informels, sans compter la faible capacité d'investissement des acteurs pour résoudre les équations logistiques». C'est ce qu'a souligné le Directeur général du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec), Mamadou Ndione. Il s'exprimait en marge de la journée que la 5ème édition de la Foire internationale de Kaolack (Fika) dédiée aux chargeurs de la Guinée et du Sénégal. Une journée dont le thème porte sur «L’intégration régionale et gestion des corridors».
Huit jours de voyage pour les camions sur une distance de 1136 Km
Le Dg du Cosec signale qu’entre Dakar et Conakry, il y a exactement et seulement 1136,7 kilomètres qu’un véhicule doit pouvoir faire en dix sept heures roulant à 65 kilomètres à l’heure. Alors que dans la réalité, il arrive qu’un camion fasse le trajet durant 8 jours.
Face à cet état de fait, le Dg du Cosec estime qu’il y a nécessité de mener une réflexion entre les opérateurs économiques afin d’accélérer le processus d’amélioration des relations commerciales, notamment entre le Sénégal et la Guinée. Pour lui, il y a des «opportunités d’investissement sur les corridors, notamment en termes de stockage et de plateformes.
Vers l’implantation de neufs aires de stationnement modernes
Il renseigne qu’en plus des infrastructures routières, ferroviaires, maritimes et aériennes, le Sénégal est dans la «facilitation notamment au niveau des procédures sécuritaires, douanières et administratives». Sur ce, Mamadou Ndione annonce que son établissement a d’ailleurs fini de réfléchir de «façon inclusive» sur l’implantation de neufs aires de stationnement modernes pour camions transporteurs de marchandises sur les corridors. Et la réalisation de ces projets se fera en relation avec les pays de la sous-région.
Le déploiement de la bourse de fret dans les quatorze Chambres de commerce du pays
En outre, il a fait savoir que le Cosec, qui est un établissement public à caractère professionnel, a également déployé la bourse de fret dans les quatorze Chambres de commerce régionales du Sénégal. Ce, pour permettre aux opérateurs économiques, à travers une plateforme web de «rationaliser l’offre et la demande de transport avec la possibilité de fret au retour». Selon le Dg du Cosec, pour rendre l’accessibilité possible, il suffit de lever les contraintes et de les transformer en opportunités.
Pour rappel, le Cosec a pour mission d’accompagner les opérateurs économiques, particulièrement les chargeurs, importateurs et exportateurs sénégalais.
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