Le Syndicat national des travailleurs des transports routiers du Sénégal (Snttrs/Cnts) n'en peut plus. Il exige la levée "pure et simple" des mesures de restriction dans leur secteur. Selon El Hadji Abdou Karim Seck, rapporteur dudit syndicat, qui a parlé au nom de son Secrétaire général, Alassane Ndoye, priver une partie de la population de son gagne pain, dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19 dans le pays, est "une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment".
"La lutte contre la Covid-19 passera forcément par la libéralisation du transport interurbain mais surtout la prise de mesures sanitaires strictes et non pas des mesures au tâtonnement qui vont nous perdre davantage. Nous ne maitrisons rien aujourd'hui. Mais, le bon sens simplement implique qu'on ne puisse pas continuer à torturer une partie de la population pendant aussi longtemps. Ce n'est pas possible ! On ne nous donne pas à vivre et on nous empêche de vivre. Ce n'est pas possible, ce n'est pas cohérent ! Et ça c'est une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment. C'est ce que nous voulons éviter à notre pays", avertit El Hadji Abdou Karim Seck au micro de Zik Fm.
Parlant de l'aide que l'État leur a promis, le syndicaliste soutient que l'enveloppe prévue pour l'employeur et l'employé ne vaut rien. "Le transporteur et le chauffeur vont se partager 6666 francs Cfa par mois. C'est insignifiant. Et on nous a promis cette aide il y a deux semaines de façon ferme et jusqu'à présent on ne voit rien venir. Il aurait été préférable de faire le choix de laisser les gens vaquer à leurs besoins parce que l'État n'a pas les moyens de subvenir aux besoins de toute la population", a-t-il martelé. Avant d'inviter l'État à écouter leurs revendications.
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