Depuis quelques années, la consommation des drogues se féminise. Il y a une progression de la consommation dans la gent féminine surtout avec l’avènement de la chicha. « On a constaté un grand pas » se désole Cheikh Diop, coordonnateur du centre de sensibilisation et d’information sur les drogues (Csid/Jacques Chirac). Selon lui, il faut aller dans les restaurants de luxe pour voir qu’il y a beaucoup de jeunes filles qui consomment la chicha. Avec les mouvements observés de certaines femmes d’affaires qui sont entre deux avions, il y a une forte consommation de drogue au niveau de ces femmes et certaines même sont impliquées dans le trafic. « On ne peut pas éradiquer la consommation de drogue encore moins de l’alcool car il y aura toujours quelqu’un qui en consomme, l'essentiel pour nous est de travailler pour réduire les impacts et conséquences négatives de ces consommation » dit-il.
Si l'on se réfère à Cheikh Diop, « le cannabis est la drogue la plus consommée dans le monde à part l’alcool. Les autres drogues viennent après. C’est pareil pour le Sénégal. Concernant la tranche d'âge, c'est entre 17 et 35 ans que nous recevons le plus au centre. Exceptionnellement, il y a des usagers très âgés qui ont plus de 60 ans mais pour la plupart, ils sont confrontés à des problèmes d’alcool".
Dans la même dynamique, il souligne que le phénomène de la drogue se pose partout. Il y a beaucoup de facteurs qui concourent à la consommation des drogues surtout auprès des jeunes. « Le facteur premier est la disponibilité du produit parce qu’il y a un accès relativement facile par rapport à certains produits que l’on peut retrouver facilement dans le marché. Il y a aussi de façon générale, l’environnement social, économique et familial qui caractérise notre pays et qui constitue un facteur qui pousse les jeunes vers la consommation des drogues. D’où la nécessité de renforcer les actions de prévention parce que l’enjeu est de faire en sorte que les jeunes ne touchent pas à la drogue parce que dès l’instant où on tombe dans la consommation cela devient beaucoup plus problématique », a informé Cheikh Diop.
Le centre Jacques Chirac est une structure communautaire qui intervient dans la prévention, la prise en charge psycho-sociale et dans l’accompagnement des personnes qui consomment des drogues de façon générale. Il s’agit d’un service d’accueil, d’écoute et d’orientation des personnes qui sont sous traitement. "Chaque semaine, nous recevons au moins 8 à 10 personnes. Dans le mois, ce sont plus de 50 personnes que nous recevons. L’addiction est une pathologie et c’est la dépendance vis-à-vis d’un produit. Lorsqu’on parle d’addiction, c’est essentiellement la dépendance par rapport à la drogue et à l’alcool et quelque part au tabac", précise le spécialiste.
3 Commentaires
Cheki
En Octobre, 2023 (00:55 AM)Diaspora
En Octobre, 2023 (05:31 AM)Cheikh
En Octobre, 2023 (11:20 AM)Ayez au moins le courage de vous identifier.
Mais on devine qui vous êtes Madame. Dénigrer le centre Jacques CHIRAC est votre sport favor, vous pouvez continuer., vous ne pouvez pas nuire à l image du Centre qui est une référence nationale.
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