
Sur place, Rose Sagna que nous avons rencontrée parle de son goût pour cette activité. "Je suis dans la culture de la terre après le décès de mon mari et je ne le regrette pas. Quand il est décédé, c’était très difficile pour moi, puisqu’il m’avait laissé la charge de la famille. C’est là que je me suis dit : «Pourquoi pas me lancer dans le maraîchage? C’est à ce moment-là que j’ai commencé», explique-t-elle.
Rose Sagna exploite un hectare de terre sur lequel elle cultive des légumes pendant l’hivernage et d'autres produits maraîchers pendant la période de contre-saison. Ce qui lui permet de travailler presque toute l’année. S'il en est ainsi, c'est grâce à la mise en place de technologie solaire qui fournit de l'eau de façon permanente.
"J'ai sollicité l'aide de l'ONG "Energy 4 impact", c'est elle qui m'a aidé à avoir ces panneaux solaires. Car au temps j'utilisais beaucoup de gasoil pour alimenter mon groupe électrogène" raconte la cultivatrice.
À l'image de Rose, elles sont nombreuses ces femmes qui travaillent dans le secteur du maraîchage. C'est le cas du groupement des femmes de Kayar. Ces dernières prônent d'ailleurs, une agriculture dotée de plus de quantité d'eau grâce aux énergies renouvelables. Ici, l'on demande aux gouvernants d'investir davantage dans le secteur avec les ressources que doit générer l'exploitation prochaine du gaz et du pétrole découverts dans le Kayar.
"Avant, j’utilisais le gasoil comme carburant. Et des fois il m’arrivait de ne pas avoir d’argent pour en acheter. Du coup, j’étais tout le temps stressée. Parfois je ne dormais même pas. Et j’avais beaucoup de difficultés. Mais aujourd’hui, avec l’usage de ces technologies solaires, j’arrive à subvenir à mes besoins. Et Dieu merci, je ne me plains pas" se réjouit une autre agricultrice trouvée dans son champ.
Mariama Traoré, responsable plaidoyer et genre au à l’organisation Energy 4 Impact, qui effectuait une visite de site dans le cadre de la campagne Deliver for good Sénégal, exprime sa satisfaction.
«Le combat de la campagne Deliver for good Sénégal, c’est de faire en sorte qu’une partie des revenus, qui est tirée de l’exploitation du pétrole et du gaz, soit utilisée pour développer les énergies renouvelables et surtout les usages productifs des énergies renouvelables. Une manière pour nous d’aller vers cette autonomisation économique des femmes», dit-elle.
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