Le capitaine Idrissa Ndiaye, chef de la brigade régionale d'hygiène de Thiès a lancé, ce lundi 5 août 2024, une opération d'envergure de contrôle des ouvrages d'assainissement construits sur la voie publique et des épaves de voitures abandonnées dans les rues.
Sindia, Diass et Nguekhokh ont déjà reçu une équipe d'agents qui ont sensibilisé les propriétaires de ces véhicules sur le danger qu'ils constituent pour les enfants.
Cette campagne, selon le capitaine Idrissa Ndiaye est dictée par l'actualité rythmée par les décès d'enfants pris au piège dans ces épaves de voitures ou des fosses septiques. "La semaine passée, il y a eu trois enfants qui ont péri à Thiès. On les a retrouvés dans des fosses construites à l'extérieur. Il y a aussi les enfants qui entrent dans les véhicules en panne et qui décèdent par manque d'oxygène. Heureusement qu'au niveau du Code de l'hygiène, il y a deux articles qui sont très pertinents, qui permettent d'apporter notre concours pour régler ce genre de problème. C'est l'article L24 qui régit les dépôts de gravats et de la ferraille, en plus des épaves sur la voie publique. L'article L18 permet de démanteler les fosses qui sont construites sur la voie publique. Nous avons instruit tous les agents d'hygiène des différentes sous-brigades d'intégrer ces deux paramètres dans leur prospection domiciliaire. Cela va nous permettre de protéger cette couche vulnérable, surtout en période d’hivernage et de vacances", a expliqué le capitaine Idrissa Ndiaye.
À l'issue de sa tournée dans les trois communes du département de Mbour, le constat du chef de la brigade régionale d'hygiène de Thiès est qu'il y a beaucoup d'ouvrages d'assainissement qui sont construits à l'extérieur des maisons. "Pour construire un bâtiment, une autorisation est requise et le dossier doit normalement passer par le service d'hygiène. Et si l'on voit que la fosse est à l'extérieur du plan, il est automatiquement rejeté. Malheureusement, on constate que des gens passent outre. C'est des ouvrages qui sont installés pêle-mêle dans les communes et qu'on ne peut accepter du point de vue du Code de l'hygiène".
L'autre constat, explique-t-il est qu'il y a beaucoup de véhicules stationnés dans les rues, comme à "Sindia. Avec cette période de vacances, nous avons souvent des enfants qui jouent à ce niveau et qui peuvent s'enfermer dans les véhicules et mourir d'hypoxie".
Le capitaine a par ailleurs déploré l'ansence de fourrière.
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Nar Bi
En Août, 2024 (00:15 AM)Participer à la Discussion