Pour son premier déplacement à l’intérieur du pays, le ministre de l’énergie du pétrole et des mines, a choisi la région de Matam, précisément la ville de Hamady Ounaré où un contentieux autour d’indemnisation oppose des propriétaires terriens à la Société minière de la vallée (SOMIVA) en charge de l’exploitation du phosphate. En visite de travail, mardi, Birame Soulèye Diop a rencontré les représentants des communautés riveraines, en présence de madame Oulimata Sarr la présidente de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Sénégal (ITIE), des autorités administratives et des collectivités territoriales et du directeur général de la SOMIVA, afin d’échanger avec les différents acteurs.
Après la visite de la zone d’extension à l’origine de la discorde, une rencontre tenue avec les impactés, les maires, les chefs de village de Ndendori, Waly Diala, Wendou Bosséabé, les représentants des jeunes et des femmes , a permis, à l’autorité en charge du secteur de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, de s'enquérir du différend qui oppose depuis 18 mois la société SOMIVA , exploitante des phosphates de Matam aux impactés de l extension d’une zone d’exploitation qui porte sur une superficie de 193 hectares, dont 66 hectares sont couverts par des activités agricoles, les 127 autres hectares étant dévolus au pâturage des animaux. Se fondant sur les déclarations des différentes parties prenantes, les observations de terrain et des informations à sa disposition, le ministre a demandé aux différents acteurs d'avoir une réflexion plus large en demandant à la SOMIVA de s'ouvrir à des discussions, dont elle est d'ailleurs tout à fait favorable de l’avis de son directeur général. L’autorité qui en appelle à une meilleure lisibilité de la question, déclare qu’en dehors des 66 hectares couverts par des activités agricoles, il s’agira de procéder à la prise en compte de la zone de 127 hectares dans l’assiette d'indemnisation. « Cette zone n'est pas assise sur la surface agricole, mais on comprend, que cette terre est la terre de vie, la terre des ancêtres où l'élevage a été fait, le pâturage a été cherché et où les troupeaux sont allés paître pendant des siècles. Voilà, pourquoi, il ne peut pas manquer qu'on l'intègre ». En plus, « on ne peut pas accéder au sous sol sans passer par le sol, voila pourquoi, il faudrait trouver une lisibilité. Nous sommes sur une terre, un sous sol qui renferme du phosphate de qualité et pour y accéder, il faut passer par le sol sur lequel, il y'a des communautés qui s'y sont établies depuis bien des années et qui y exercent vie et commerce (habitat, agriculture et élevage) », explique t-il.
Repeaufiner et requalifier la liste des impactés
Au niveau des communes d’Ounaré, Ndendori et Orkadiéré, l’une des préoccupations majeure demeure le nombre d'impactés. Quand la liste a été ouverte, les inscrits sont passés de 210 à 1800 impactés. Quand on fait le ratio sur 193 ha on se rend compte que chaque impacté se retrouve avec 1000m2, ce qui est techniquement impossible de l’avis du ministre qui a demandé de « repeaufiner et requalifier la liste des impactés pour trouver une solution à ce problème de la manière la plus claire ». Sur le sujet, il a réclamé aux autorités administratives de la région une liste comprenant les contacts et les adresses exactes des personnes impactées et un travail juste et transparent de toutes les parties concernées.
8 Commentaires
On félicite pourquoi là ?
Fouta Toro
En Mai, 2024 (19:56 PM)Rien de neuf sous le soleil de la rupture systémique et de la digitalisation
😎
Mody Niang chroniquer est le sociologue le plus fort du Sénégal : tous peuvent voler, si l'occasion se présente
Thiey Sénégal !
Comment on peut donner de faux chiffres à un ministre ancien vérificateur des impôts et domaines. Son métier n'est-il pas de dénicher les erreurs comptables.
Doyna war Lol
Comment on peut donner de faux chiffres à un ministre ancien vérificateur des impôts et domaines. Son métier n'est-il pas de dénicher les erreurs comptables.
Doyna war Lol
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