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"Nous exprimons notre mécontentement car les autorités ont pris 400 hectares de nos terres cultivables pour la construction de l'Ussein campus de Fatick. Nous ne nous sommes pas opposés au projet, même s'il nous a causés beaucoup de tort. En 2013, lorsque le gouverneur de l'époque, Souleymane Ciss, est venu pour nous parler du projet., Il nous a dit que nous n'avions pas à négocier car les terres étaient déjà acquises. Alors que nous n'avons que cet espace pour pratiquer l'agriculture et l'élevage", a expliqué Ousmane Ndiaye, membre du collectif des impactés de l'Université Sine Saloum, El Hadj Ibrahima Niass campus de Fatick.
Selon ce dernier, les populations sont en difficulté depuis le projet de construction de cette infrastructure. "En 2015, des techniciens sont venus évaluer nos maisons et champs. Après trois ans sans indemnisation, nous avons interpellé le gouverneur car en 2019 le chantier avait débuté et nous n'avions toujours pas reçu notre argent ni nos nouvelles parcelles. C'est à partir de là qu'il a commencé à nous payer avant même de procéder au recasement", a-t-il déploré.
Le collectif a émis des objections. Il rapporte
Pire encore dit t'il les autorités n'ont pas respecté leur parole. "Nous avons reçu chacun 622 000 FCFA comme indemnisation alors que chaque maison devait être indemnisée selon le nombre de cases qui étaient estimées à 410 000 FCFA l'une. Mais après avoir reçu l'indemnisation nous avons constaté que c'était en réalité 208 000 FCFA par case. Ce qui fait que nous avons reçu moins d'un million de FCFA", fustige t'il.
Pour le lotissement qui devait être gratuit ils ont payé 600 000 fcfa aux autorités du cadastre. "Ce qui nous blesse, après nous avoir délogés dans des conditions déplorables, ils nous ont attribué des terrains inondables et inhabitables. Les meilleurs emplacements du site ont été lotis et attribués à des personnes non impactées", a-t-il dénoncé.
Les autorités n'ont pas respecté de nombreux engagements selon les impactés, qui demandent au Président Diomaye Faye de corriger cette injustice. "Le gouverneur Souleymane Ciss nous avait promis également l'électrification et l'adduction d'eau, mais rien n'est fait jusqu'à présent", a-t-il dit.
Pour M. Ndiaye, les 400 hectares de l'ussein campus de Fatick devraient être réduits, comme l'avait préconisé l'ancien président Macky Sall pour celle de Kaolack.
Les populations de Ngouye réclament aussi un audit sur la distribution des parcelles car des non-impactés en ont bénéficié et pendant ce temps 97 concernés n'ont pas encore reçu leurs parcelles.
1 Commentaires
Allons Vers L'agriculture
En Mai, 2024 (17:13 PM)Des villages entiers ne font que vendre des terres, anciens et jeunes y compris. C'est grave ce qui passe dans les zones semirurales.
Les jeunes ne font que boire du thé et du courtage de terrain.
A chaque que tu viens avec un projet agricole ou parler de l'agriculture les gens te sortent des plans de morcellement.
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