Le président de l’Association sénégalaise pour le suivi et l’assistance aux malades mentaux (Assamm), Ansoumana Dione, a réagi suite au meurtre d’une fille de 7 ans, impliquant son père douanier, à Ouakam. Mais selon lui, si de tels faits sont récurrents, c’est parce que la maladie mentale n’est pas considérée à sa juste valeur.
«Après le meurtre d’un garçon âgé de 7 ans, battu à mort par son père à Bambey, le week-end dernier, ce qui vient de se passer aux Mamelles, à Dakar, avec un douanier tuant sa fille de 7 ans, doit amener le président Macky Sall à bien vouloir agir par rapport à l’état de santé mentale des Sénégalais».
«Je ne le dirai jamais assez : les problèmes liés aux maladies mentales, pires que la Covid-19, continueront à endeuiller notre pays, tant que cet aspect essentiel de notre système de santé n’est pas considéré à sa juste valeur», a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : «Ce drame survenu aux Mamelles peut se reproduire dans n’importe quel autre foyer. En vérité, l’Etat en est le seul responsable, pour n’avoir pris, jusqu’ici, aucune mesure pour prévenir ces genres de catastrophes.»
En plus clair, poursuit M. Dione, «aucune nation ne peut se développer avec une population confrontée à des terribles difficultés d’ordre psychologique, entre autres, liées à beaucoup de facteurs différents, très complexes».
Mais il fait constater, pour le regretter, que de plus en plus, les Sénégalais deviennent méconnaissables et cela ne pousse guère les autorités gouvernementales à prendre en considération aucune de ses interpellations.
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