![Single Post](https://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/gen/fb/d0c825aea1fe72a4fc87a71199fee3667987b7f6.png)
Au Sénégal, les deux premières usines de farine de poisson (Afric Azote et Sénégal Protéines) ont été créées en 1967 et 1976. En 1979, Sopesine ouvre ses portes à Djifère. Cette usine traitait des quantités énormes de petits pélagiques (sardinelles et Ethmalosa) fraîchement débarqués.
"Dans ce contexte d’abondance et de déficit d’aménagement de valorisation, l'objectif de ces usines de farine et d’huile de poisson était de générer de la valeur ajoutée à partir des captures de poisson invendues, des rebuts et des déchets de transformation industrielle du poisson", explique Moussa Mbengue, secrétaire exécutif de l'Association Ouest Africaine pour le Développement de la Pêche Artisanale (ADEPA).
Aujourd'hui, la tendance est à la multiplication de ces usines dans un contexte d'effondrement des ressources halieutiques. Au nombre de cinq entreprises de farine et d’huile de poisson en 2017, on en a atteint huit en 2019. A ce chiffre s’ajoutent cinq (5) ateliers artisanaux de farine de poisson identifiés.
De 1967 à aujourd'hui, le contexte n'est plus le même. En effet, bien qu'il contribue à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la création d'emplois et à la fourniture de richesses pour l’Etat et les communautés, le secteur de la pêche n'est plus que l'ombre de lui-même. Elle est en eaux troubles.
"Ce secteur est caractérisé par une pêche artisanale dynamique qui assure près de 80% des débarquements de la pêche sénégalaise dont 77% environ de petits pélagiques qui constituent la principale source de revenus et de vie de milliers de personnes tout au long de la chaîne de valeur de la pêche. Aujourd'hui, la pêche sénégalaise est confrontée à une surcapacité de pêche directe et indirecte, à la surpêche, à des pratiques de pêche irresponsables, et à la pêche INN qui constitue un drame pour les économies, les Etats et surtout les communautés côtières", expose Moussa Mbengue.
La raréfaction des ressources démersales côtières ainsi que celles pélagiques côtières affecte de façon pernicieuse la balance commerciale, l’alimentation des populations et les moyens d’existence et de subsistance des communautés de pêche artisanale.
Ce tableau sombre dépeint depuis les années 1970 qui s'accentue laisse des communautés de pêcheurs et d'autres acteurs dans l'incertitude. Le développement de l’industrie de farine et d’huile de poisson est lié à l’accroissement depuis les années 1980, d’une aquaculture intensive qui a comme aliment de base, la farine de poisson (5Kg de poisson frais/1Kg de farine de poisson).
La nourriture des poulets et des porcs élevés nécessite également des farines de poisson comme apports en protéines. Les acteurs, qui dénoncent les impacts graves de ces usines en termes de surcapacité de pêche, de nuisances et de pollutions environnementales… ont mis en place une Coalition nationale de plaidoyer sur la problématique de la fabrication de farine et de l'huile de poisson au Sénégal.
C’est dans ce contexte que FeedBack, Rampao, Adepa ont mis en œuvre un projet dénommé, "OURFISH". L'objectif est de lutter contre les impacts des industries de farine et d’huile de poisson.
Il s'agira pour ses structures de " contribuer au développement des capacités de la société civile pour lutter contre l’impact de la production de farine et d’huile de poisson".
7 Commentaires
Wakhandé Bargny
En Juillet, 2023 (15:53 PM)Reply_author
En Juillet, 2023 (18:57 PM)Lebaolbaol Tigui
En Juillet, 2023 (16:22 PM)Dik Dik
En Juillet, 2023 (20:39 PM)Anonyme
En Juillet, 2023 (22:26 PM)ajoutez-le sur le texte WhatsApp : +212711099960
Exploitantvolaille
En Juillet, 2023 (16:10 PM)Merci de nous edifier
Participer à la Discussion