Le Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) est la première plateforme de médiation en matière de commerce et d'investissement entre la Chine et les pays africains. Depuis sa création en 2 000, le FOCAC a évolué à travers sept réunions ministérielles (dont trois ont été élevées au rang de sommets de chefs d'États et de gouvernement). Chaque réunion du FOCAC a donné lieu à un portefeuille croissant de projets qui ont entraîné une hausse importante des investissements et du commerce. Les pays africains et la Chine en ont bénéficié. Toutefois, le partenariat entre la Chine et l'Afrique peut encore évoluer vers un résultat avantageux pour tous si des efforts particuliers sont faits afin de déployer la durabilité sociale et environnementale dans les négociations du FOCAC, ainsi que dans tous les programmes et projets financés dans le cadre de celui-ci. Tout en reconnaissant et en appréciant le soutien mutuel entre la Chine et les pays africains, il est important de s'assurer que les négociations du FOCAC et les projets financés à travers celui-ci soient conformes aux ambitions de réaliser les objectifs de développement durable, l'agenda 2063 ainsi que les stratégies nationales de développement (SND) tout en respectant les normes critiques de durabilité environnementale et sociale ainsi que les meilleures normes internationales. C’est du moins l’avis de l’ONG Action solidaire international, de l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) Sénégal, le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le TRAFFIC.
En effet, en marge du FOCAC qui se tient du 29 au 30 novembre 2021, à Dakar, ces organisations de la société civile ont fait face à la presse à Dakar. Ce, pour discuter de « l’impact et des opportunités des investissements chinois et du développement des infrastructures en Afrique et de veiller à ce que le développement d’infrastructures sociale et environnementale durable soit promulgué ; mais aussi les investissements chinois dans les combustibles fossiles soient supprimés et réorientés vers le développement des énergies renouvelables et le commerce illégal d’espèces sauvage soit éliminé grâce à la coopération et au soutien mutuel entre l’Afrique et la Chine ».
Selon eux, le processus du FOCAC doit être « plus transparent et inclusif, en permettant un accès aux informations pertinentes et aux documents du FOCAC à tous les intervenants qui ne font pas partie de la délégation gouvernementale mais qui ont un intérêt à soutenir le programme de développement national et les parties prenantes du FOCAC doivent cultiver des relations stratégiques avec les gouvernements au niveau national afin de participer de manière plus optimale au processus du FOCAC ».
Pour renforcer cela, ils estiment que les gouvernements devraient « développer et mettre en oeuvre un processus consultatif plus ouvert qui rassemble les parties prenantes concernées ; inclure un système ouvert de suivi et de rapport afin de garantir qu’une fois le plan d'action défini, il existe un processus clair de suivi de la mise en œuvre effective dudit plan ; faciliter l'écologisation globale des finances chinoises non seulement dans certains secteurs, mais dans tous les secteurs financés par la Chine ; et enfin, être clair sur les questions relatives à la promotion de l’intégrité environnementale, notamment la lutte contre la déforestation, le commerce légal et non durable d'espèces sauvages, la perte de la biodiversité, etc.
Le président de l’ONG Action solidaire international, Mamadou Barry, par ailleurs, président de PACJA Sénégal, le représentant du WWF, Laurent Magloire Somé, ainsi que Thomas Opande et James Kakeeto du WWF de l’Ouganda estiment, par ailleurs, que le processus du FOCAC devrait être « plus ouvert aux parties prenantes externes et promouvoir une participation inclusive comme les autres processus ». Ainsi, ils recommandent aux gouvernements africains de « mettre en place un processus inclusif de consultation des parties prenantes nationales et de recueillir des avis et des suggestions pour informer et enrichir leur stratégie nationale de participation au FOCAC ; utiliser un processus à deux étapes qui soit complet et inclusif dans la conception et la mise en œuvre, à savoir : les consultations au niveau national où les gouvernements africains devraient faire participer tous les ministères sectoriels concernés, la société civile et le secteur privé dans leur préparation au FOCAC 2021 et la coordination continentale sous la direction de la commission de l'Union africaine où les pays africains devraient procéder à une large consultation et adopter une approche plus coordonnée à leur participation au FOCAC 2021 ».
Mamadou Barry et Cie recommandent vivement que les activités pertinentes qui visent à soutenir la conservation de la biodiversité en Afrique tout en luttant contre le commerce illégal d'espèces sauvages, à fournir le développement de l'énergie durable, le développement de projets écologiques ainsi que le renforcement des capacités et le transfert de technologies appropriées devrait être repris dans le nouveau Plan d'action FOCAC 2022-2024 qui résultera du FOCAC de Dakar.
Aussi, ils recommandent que « le nouveau Plan d'action indique un engagement clair envers la durabilité sociale et environnementale pour tous les programmes et projets qui doivent être financés dans le cadre du programme de financement du FOCAC. Et la déclaration de Dakar porte un message fort en faveur d'un développement respectueux de la nature, inclusif et durable qui profite à la nature et à l'homme ».
Ils proposent également « un engagement à réhabiliter toutes les zones qui ont été minées ou exploitées par des entreprises chinoises ; un engagement à améliorer les flux commerciaux entre l'Afrique et la Chine afin de réduire le déséquilibre commercial et d'utiliser un meilleur contrôle de la qualité des produits pour garantie que la qualité des marchandises importées répond aux meilleures normes internationales ; un engagement ferme à améliorer la capacité de gestion des institutions africaines chargées de la faune, de la flore et de la pêche, afin de combattre et d’éliminer toute activité illégale dans ces secteurs ; un engagement fort à renoncer au financement et au soutien aux sources d’énergies non durables comme le charbon grâce à des engagements clairs dans le plan d’action du FOCAC ; un engagement à soutenir les gouvernements africains par un financement durable et une expertise pour évoluer vers le développement des énergies renouvelables accessibles aux communautés rurales et urbaines, conduisant une réduction de la déforestation provoquée par la production du charbon de bois ; et enfin, un engagement à soutenir les pays africains pour qu’ils s’engagent dans une relance écologique inclusive, post-covid-19, grâce à un financement adéquat et un développement des capacités techniques humaines ».
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