
Les entreprises minières traînent les pieds pour se conformer à certaines dispositions. Du moins, c’est le cas dans la mise en œuvre du Fonds d’Appui au Développement Local (FADL). C’est ce qui est ressorti d’un atelier tenu à Thiès.
« Les sociétés extractives piétinent l’option prise par l’Etat du Sénégal d’instituer un certain nombre de dispositions légales visant à renforcer la bonne gouvernance et la redistribution équitable des revenus issus du secteur extractif », ont constaté les acteurs. En effet, dans le corpus du Code minier notamment celui de 2016, il est prévu à travers l’article 115 que, 0,5% du chiffre d’affaires annuel hors taxes des entreprises minières soient versées aux collectivités situées dans leurs zones d’intervention afin d’impulser le développement économique de ces localités.
« A la suite du suivi effectué par un collectif d’organisations de la société civile auprès des acteurs des localités de Méouane, Darou Khoudoss, Mboro, Diogo et Ngoudiane, les résultats ont montré : l’ineffectivité des versements infranationaux relatifs au Fonds d’Appui au Développement Local et la quasi-inexistence des plans locaux de développement actualisés », a dénoncé la coordinatrice du groupe de suivi du fonds d’appui au développement des collectivités locales, Mbathio Ngom,
Face à ce qui est convenu d’appeler l’inertie, des acteurs ont préconisé l’intensification du plaidoyer pour l’opérationnalisation du fonds. La rencontre a permis de rappeler que l’exploitation des ressources extractives génère des revenus financiers importants. Une partie de ces revenus devrait avoir des impacts sur le vécu des populations riveraines des mines ou des sites d’exploitations de ces entreprises.
Selon les bonnes pratiques internationales, plusieurs modalités de partage des bénéfices peuvent être envisagées pour relever le niveau de contribution de l'exploitation minière dans l'économie locale.
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