Le président de la République a annoncé, hier, une série de mesures d’assouplissement dans la lutte contre le Covid-19. Mais Macky Sall n’a pas indiqué le sort qui sera réservé au transport, notamment celui interdit. Une omission volontaire ou pas que regrette le secrétaire général de l’Union des routiers du Sénégal.
‘’Le président de la République a parlé de tout sauf du transport. Et pourtant, 80% des transporteurs ont respecté les directives du chef de l’Etat et du ministère de la Santé. Pour le moment, seule la région de Dakar est autorisée à rouler à moitié. Dans toutes les autres régions, c’est un arrêt total», regrette Gora Khouma, joint par Seneweb.
Pour lui, le président devait au moins remercier les transporteurs pour la discipline qu’ils ont observée par rapport à l’interdiction. ‘’Tout ceux qui ont circulé durant cette période, c’était les hors-la-loi, les clandos, les jakartas… Mais ceux qui ont la licence ont tous été à l’arrêt. Personne n’a vu un bus ou Ndiaga Ndiaye circuler», souligne-t-il.
Aujourd’hui que les activités sont autorisées à reprendre, que le Sénégal entre presque dans une ère de déconfinement total, Gora Khouma pense que Macky Sall devait édifier les transporteurs. Et surtout d’autoriser le convoyage de passagers d’une localité à une autre.
« Maintenant qu’il a ouvert les lieux de culte, les marchés, il n’a qu’à prendre ses responsabilités et demander aux véhicules de circuler à nouveau. Il a lâché la corde, je ne vois plus de raison à continuer d’interdire le transport interurbain. L’heure n’est plus à immobiliser les véhicules ».
Le syndicaliste rappelle qu’il y a trois mois que les moyens de transport en commun sont à l’arrêt et la maladie est toujours là, elle se propage. Il faut donc que les chauffeurs reprennent la route, avec des mesures barrières comme partout ailleurs.
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