Aux grands maux, les grands remèdes. Les membres du collectif des diplômés des nouvelles filières de l'Institut National Supérieur de l'Éducation Populaire et du Sport (INSEPS) ont décidé d’appliquer cette citation en entamant une grève de la faim depuis ce lundi dans les locaux de l’établissement.
Leur revendication est simple : le recrutement dans la fonction publique des diplômés dans les filières du management du sport et animation socio-éducative.
« Depuis 2017, nous courons derrière l’Etat du Sénégal pour notre insertion dans la fonction publique. Mais nous n’avons pas encore obtenu gain de cause raison pour laquelle nous avons entamé depuis lundi une grève de la faim illimitée », raconte Djadji Founé, membre du collectif. Ils ne seraient pas moins de 150 pensionnaires de cette promotion à rechercher leur premier emploi. Pour tenter de décanter la situation, ces étudiants ont rencontré plusieurs autorités, en vain.
« Depuis 2017, ce ne sont que des promesses qu’on nous sert en nous déclarant à chaque fois que « le dossier est en cours ». Le ministre des sports Matar Ba nous a reçus à plusieurs reprises mais à chaque fois, il nous dit que le dossier est en cours. Nous avons épuisé nos voies de recours en organisant des sit-in, en passant sur des plateaux télévisés, en rencontrant le médiateur de la République, les ministres… », énumère-t-il.
Ils lancent un appel au Président de la République afin qu’il signe un décret spécial pour un recrutement de ces diplômés. « Sans ça, nous n’allons pas arrêter notre grève », prévient-il.
Les conséquences de la grève de la faim se sont déjà fait ressentir avec le malaise de l’une des grévistes. « Nous venons d’avoir un cas très grave car une fille a été évacuée par le SAMU national. Mais elle se porte mieux à présent », nous raconte notre interlocuteur.
Plus grave encore, Djadji Founé nous confie que certains étudiants à défaut de trouver des points de chute ont opté pour l’émigration clandestine : « Il y a des membres du collectif qui ont pris la méditerranée et d’autres le désert. Certains ont pu rejoindre l’Espagne, d’autres sont allés au Maroc. Malheureusement, d’autres ont perdu la vie durant le trajet ».
Un cas de figure que ces diplômés restés au Sénégal n’envisagent pas. « Nous n’allons pas prendre la Méditerranée ni le désert. Quand nous mourons, nous mourons ici afin que nos parents voient nos cadavres », dit le membre du collectif.
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